THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

J'aime beaucoup cette association de mots...qui a pour moi une véritable connotation psychédélique. En effet, ceci est associé avec les effets spéciaux employés dans certains films des 70's et des 80's (du style cloud chamber ou cloud tank, une sorte d'aquarium rempli d'eau que l'on filme sur un fond neutre et dans lequel on verse différents produits, comme du lait, de la peinture  pour créer des formes nuageuses et autres effets atmosphériques) pour évoquer l'immersion dans des univers lysergiques, oniriques voire même des incursions dans des contrées proches de la folie...
Explosions in the sky est aussi le nom d'un groupe de post rock américain instrumental d'excellente facture...Jamais ennuyeux, l'étrange poésie un peu triste des titres des morceaux et le niveau des musiciens pallient efficacement à l'absence de chant. Beauté éthérée et puissance  se dégagent des compos organisées autour d'une formation rock standard (deux guitares, une basse et une batterie)...Ici, pas de synthés, de loops et de sampling. Seulement les pédales d'effets utilisées avec justesse et bon gout (j'ai rarement entendu une utilisation de la distorsion et du lo-fi aussi mélodique que cela), vraisemblablement peu de post production en studio. Le  mastering  est réduit à sa plus simple expression faisant ressortir ainsi le coté organique de la musique (on entend les doigts sur les cordes vibrer lors des hammers, harmoniques et autres guili-guilis guitaristes, les sticks frapper la peau de la caisse claire...). L'ambient rock exite...Si je devais les comparer à quelque chose d'existant, je dirais qu'ils se situent à la croisée des chemins de The Cure (époque "carnage visors"-face B de la version cassette audio de l'album Faith de 1981), de Sigur Ros, et de Brian Eno...en beaucoup plus chaleureux!!!


A écouter d'urgence!!!!


2000 (reissued in 2005) - How Strange, Innocence
 

1. A Song for Our Fathers

2. Snow and Lights
3. Magic Hours
4. Look into the Air
5. Glittering Blackness
6. Time Stops
7. Remember Me as a Time of Day


2001 - Those Who Tell the Truth Shall Die, Those Who Tell the Truth Shall Live Forever

Ce titre vient d’un documentaire dont les membres du groupe ont entendu parler. Cependant aucune trace de ce documentaire n’a jamais été trouvée. Le titre signifiant une certaine dualité que peut rencontrer chaque être humain durant sa vie. Cette vie qui peut être parfois “misérable et horrible” mais aussi “belle et magnifique et remplie de joies”. Ils trouvent l’enregistrement de leur second album très comique puisqu’ils se sont retrouvés dans une maison sans chauffage au milieu de nulle part. Avec la parution de ce second album, le groupe obtient l’attention des médias car l’album contient l’image d’un avion avec comme légende: ”cet avion s’écrasera demain”. De nombreuses sources prétendent que l’album est sorti le 4 septembre 2001, une semaine avant le 11 septembre 2001, mais une interview pour Skyscraper Magazine à l’été 2004 révèle que l’album est sorti réellement en août 2001. Les membres du groupe expliquent d’ailleurs qu’ils avaient eu l’idée plus d’un an avant l’attentat du World Trade Center.




1. Greet Death
2. Yasmin the Light
3. The Moon Is Down
4. Have You Passed Through This Night?
5. A Poor Man's Memory
6. With Tired Eyes, Tired Minds, Tired Souls, We Slept


2003 - The Earth Is Not a Cold Dead Place


1. First Breath After Coma
2. The Only Moment We Were Alone

3. Six Days at the Bottom of the Ocean
4. Memorial
5. Your Hand in Mine


2004 - Friday Night Lights Soundtrack


1. From West Texas
2. Your Hand In Mine (With Strings)
3. Our Last Days As Children
4. An Ugly Fact of Life
5. Home
6. Sonho Dourado (by Daniel Lanois)
7. To West Texas
8. Your Hand In Mine (Goodbye)
9. Inside It All Feels The Same
10. Do You Ever Feel Cursed
11. Lonely Train
12. Seagull (by Bad Company)
13. The Sky Above, The Field Below (by Justin Stanley)
14. Slow Dance

2005 - The Rescue EP (Travels in Constants Vol. 21)


1. Day One
2. Day Two
3. Day Three
4. Day Four
5. Day Five
6. Day Six
7. Day Seven
8. Day Eight

2007 - All of a Sudden I Miss Everyone (Limited Edition)
 
Disc 1
1. The Birth and Death of the Day
2. Welcome, Ghosts
3. It's Natural to Be Afraid
4. What Do You Go Home To?
5. Catastrophe and the Cure
6. So Long, Lonesome

Disc 2
1. The Birth and Death of the Day (Jesu Mix)
2. Welcome, Ghosts (Adem Mix)
3. It's Natural to Be Afraid (The Paper Chase Mix)
4. What Do You Go Home To? (Mountains Mix)
5. Catastrophe and the Cure (Four Tet Mix)
6. So Long, Lonesome (Eluvium Mix)

Je vais me permettre une petite digression littéraire...Par le plus grand des hasards, la musique des explosions in the sky m'a servi de bande originale de l'excellent livre de Cormac McCarthy: la route. Il était étonnant de voir comment les deux choses pour moi se synchroniser...Les fragiles mélodies allant de pair avec le rare degré d'émotion atteint pour moi dans un livre...Soupir...
Dans ce livre, l'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer.
Ce roman est à la fois parabole sur le sens de la vie, conte funèbre, réflexion sur la paternité et la transmission et roman initiatique. La simplicité de l'histoire et un certain nombre de partis pris (absence de nom et de prénom, de repère temporel, opposition entre le père témoin d'un monde qui n'existe plus/le petit qui n'a jamais vu ce monde...) donnent toute sa force symbolique au roman, autorisant de nombreuses interprétations. La construction sans chapitre faite de succession de courts paragraphes est captivante. Le style dépouillé, âpre, colle parfaitement au sujet du livre tout comme la routine dans l'action (chercher a manger, dormir au sec et avancer vers le sud constituant la plupart des actions des héros). Mais si le style est sec, l'émotion n'est jamais absente, la relation entre ce père mourant témoin d'un monde disparu et ce fils porteur d'avenir dans un monde détruit est toujours bouleversante, poignante. Et malgré l'économie de moyens, l'amour de ce père pour son fils transparait à chaque page...Merveilleux!!!(si je puis me permettre, bien sur!!!)


Mis à part quelques morceaux tombés dans le patrimoine mondial (Amicalement votre - the Persuaders - de John Barry, Mission impossible et son fameux thème  crée par Lalo Schifrin, Les Envahisseurs - The Invaders -  avec Dominic Frontière etc...) la musique dans les œuvres télévisuelles ont été pendant de longues années les parents pauvres...Bien souvent, elle ne fait pas partie de l'élaboration du film et est commandée sur une fin de budget, le compositeur devant s'arranger avec le film déjà monté, limitant ainsi une véritable parentalité avec le projet initial.

Dans le milieu des années 80 et dans les séries américaines, on vit apparaitre l'utilisation de morceaux musicaux déjà existants. La première, autant que je me souvienne à utiliser ce procédé, fut Miami Vice avec l'emploi quasi systématique  d'une chanson pop voire rock à tendance lacrymale et/ou à forte interraction avec l'épiderme humain pendant la scène dramatique ou romantique de l'épisode...Outre le coté émotionnel, cet artifice contribua aussi beaucoup au succès de la série en replaçant le cadre dans une réalité et une temporalité connue d'un grand nombre.



Plus récemment, Cold Case et les morceaux choisis pour la bande son procède de la même mécanique. Cette série nous narre les aventures de Lilly Rush, inspectrice de la Police criminelle de Philadelphie, chargée de rouvrir d’anciens dossiers classés sans suite sur des meurtres jamais élucidés. Les chansons choisies entretiennent le ton nostalgique de la série. Le principe est typique de la série : une chanson plutôt rythmée et entraînante de l'époque où a eu lieu le meurtre au début de l'épisode pour appuyer les images de gens vivant généralement leur vie de tous les jours, chanson interrompue peu après quand est soudainement montré le cadavre de la victime. Et, tout à la fin de l'épisode, une chanson triste de la même époque (généralement la seule à être diffusée en entier) pour renforcer l'impression de tristesse et de nostalgie apportée par les flashbacks montrant les protagonistes « à l'époque » et aujourd'hui.

A noter que certains épisodes ont utilisé les titres d'un seul artiste comme Bruce Springsteen, Bob Dylan, Johnny Cash ou encore U2 ou Nirvana, de ce fait les droits de diffusion de ces musiques sont tellement importants qu'ils empêcheraient toute sortie du feuilleton sur support DVD. Les créateurs de la série refusent même d'envisager une sortie DVD selon le principe utilisé pour la sortie en DVD de la série Deux flics à Miami c'est-à-dire enlever les différentes chansons utilisées dans les épisodes pour les remplacer par des réorchestrations ou par rien du tout, afin de ne pas payer de droits, en effet la musique et les chansons, déjà très importantes dans Deux flics à Miami, le sont encore plus dans Cold Case.


Le principe de la chanson ou du morceau mélancolique à la fin de chaque épisode est repris dans le turculent Dr House qui met en scène un brillant diagnosticien, passionné par les énigmes médicales, mais qui se trouve être un personnage arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Pour compléter le portrait,  le docteur House s'habille n'importe comment, est mal rasé, marche avec une canne et abuse de Vicodin, un analgésique opiacé à base de paracétamol et d'hydrocodone, pour soulager sa douleur (autrement dit, il est totalement accro!!!). Les morceaux employés dans cette série (et dont on peut retrouver la liste ici) sont généralement dépouillés et à tendance néo-country et néo folk renforçant ainsi le coté profondément humain du personnage central.
Une version instrumentale de la chanson Teardrop, du groupe Massive Attack, sert de générique d’ouverture et de fin. La version originale est chantée par Elizabeth Fraser, ex-Cocteau Twins.et se trouve sur l'excellent album Mezzanine (mot de passe: chemicalbeats.blogspot.com) sorti en 1998




En cherchant, je suis tombé sur cette fabuleuse version acoustique de ce titre...Tout bonnement incroyable!!!!

En raison des droits d’auteur, cette chanson n’est pas utilisée pour les versions distribuées en France, au Royaume-Uni, Allemagne, Suisse (partie germanophone), Belgique, Australie, Portugal, Espagne, Italie, Irlande, Israël, Canada (pour la version en français), Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Hongrie, Grèce, Turquie et Amérique latine. À la place, un morceau instrumental créé pour la série, intitulé House end credits et composé par Scott Donaldson et Richard Nolan, remplace le générique original. Ce dernier est légèrement modifié à partir de la deuxième saison.


Dans la série anglaise Life on mars, la musique joue un rôle prépondérant...Déjà, elle est à l'origine du nom même de la série puisqu'il s'agit du titre de la chanson de David Bowie qui est écoutée par  le personnage principal lorsqu'il retrouve propulsé en 1973.Une petite révision s'impose!

Par son omniprésence et la pertinence des morceaux choisis, la musique peut être considéré comme un véritable élément du décor,contribuant véritablement à l'immersion dans ce voyage temporel au sein des 70's anglaises. De plus,  la musique est aussi très présente dans les dialogues. Ce trait est beaucoup moins visible dans la version française...Citons, par exemple la phrase culte d'un des héros principaux : "Trust the Gene Genie!"  qui fait référence à la chanson The Jean Genie de David Bowie.

Il existe un fichier torrent qui regroupe une bonne partie des titres utilisés dans la première saison de cette excellente série.


Roxy Music — "Street Life"
Paul McCartney and Wings — "Live and Let Die"
Electric Light Orchestra — "10538 Overture"
John Kongos — "Tokoloshe Man"
Atomic Rooster — "Devil's Answer"
T.Rex — "Rock On"
Free — "Little Bit of Love"
Lee "Scratch" Perry and The Upsetters — "Jungle Lion"
Brief Interlude Dialogue — "Armed Bastards!"
Sweet — "Blockbuster!"
Faces — "Cindy Incidentally"
Ananda Shankar — "Snow Flower"
Slade — "Coz I Luv You"
Mott the Hoople — "One of the Boys"
Lindisfarne — "Meet Me on the Corner"
Frankie Miller — "I Can't Change It"
Thin Lizzy — "Whiskey in the Jar"
Audience — "I Had a Dream"
Uriah Heep — "Traveller in Time"
Nina Simone — "I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free"

A noter qu'un spin-off (que je n'ai pas encore vu), Ashes to Ashes, en référence au nom d'une autre chanson de David Bowie, poursuit la série dans les années 1980.

Cette utilisation de la musique pop et rock, comme marqueur historique et comme véritablement élément primordial constitutif du décor, n'est pas vraiment une nouveauté. Au début des 90's, l'enfer du devoir avait expérimenté la chose. La preuve en image avec le générique  avec Paint it black des Rolling stones:

S'il s'agit de l'histoire de la compagnie Bravo, un peloton de jeunes G.I's, pendant la guerre du Viêt-Nam à la fin des 60's, cette série ne montre pas que les aspects atroces de la guerre mais dépeint aussi les problèmes humains que rencontrent, au quotidien, ces jeunes soldats. L'utilisation d'une bande son absolument typique des 60-70's renforce à mon sens le coté sociologique de la série...Vous pouvez trouver la totalité des morceaux dans les liens suivants:
Avec True blood, qui nous décrit une coexistence entre vampires et humains au cœur d'une petite ville de Louisiane, la musique prend une dimension géographique voire sociétale. En effet, le soundtrack, un formidable panel de musiques sudistes actuelles et passées (allant du Nashville sound, au vrai Rythm and Blues, en passant par de la Soul, du Blues, du Zydeco ... ), nous plonge avec délice dans la Louisiane profonde avec son lot de ruralité, de sensualité et de sexualité. Aspect amplifié, entre autre, par le fait que toutes les scènes d'émotion se déroulent sur fond de valses au fiddle old time ou  de cajun très dépouillé. De plus, tous les épisodes de la série ont été nommés en fonction d’une chanson que l’on peut entendre dans l’épisode même.

Il existe un fichier torrent de la bande originale de la première saison, ici.



1. Bad Things – Jace Everett (le générique!!!)
2. Bleed 2 Feed – C.C. Adcock, , Lafayette Marquis
3. Lake Charles – Lucinda Williams
4. Give It Up – Lee Dorsey
5. Swampblood – The Legendary Shack Shakers
6. Play with Fire – Cobra Verde
7. Just Like Heaven – The Watson Twins
8. Christine’s Tune [Aka DeVil in Disguise] – The Flying Burrito Brothers
9. Two – Ryan Adams
10. Strange Love – Slim Harpo
11. From a Whisper to a Scream – Allen Toussaint
12. I Don’t Wanna Know – Dr. John,
13. Golden State – John Doe, Kathleen Edwards
14. Bones – Little Big Town



Nous allons entrer maintenant dans la substantifique moelle de cette modeste étude avec la série qui m'a donné envie de faire ce petit billet...Il s'agit de Life, une série policière américaine apparue sur les écrans, fin 2007. Celle-ci met en scène un inspecteur de police, condamné à 12 ans de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Réaffecté à son poste (avec un dédommagement de plus de 50 millions de dollars) et totalement déboussolé par les nouvelles technologies apparues depuis son emprisonnement, il revient complètement marqué par cette expérience. En effet, pour pouvoir survivre à l'enfer de la prison, le personnage s'est réfugié dans la philosophie bouddhiste et autres pratiques zen... Comme vous pouvez aisément le deviner, l'ambiance de la série est totalement décalée. Cet aspect est illustré par un accompagnement musical de très grande qualité résolument "indie", c'est à dire en empruntant des morceaux produits en dehors des circuits commerciaux traditionnels et/ou appartenant à un courant underground ou avant-gardiste. On oscille electronica, ambient, post-rock et néo-folk à tendance urbaine...Dans l'épisode "La traversée du désert" (Evil... and His Brother Ziggy), un véritable coup de foudre musical avec The earlies avec Morning Wonder... Un petit joyau de "rural krautrock saupoudré de summer of love"...
L'histoire débute en 96 lorsque Gilles T. Hatton, musicien britannique ayant sévi à ses débuts sous le nom d'Atomic Clock, renverse accidentellement de la bière sur une table de mixage dans un studio mancunien et doit son salut à l'un des employés, l'américain John Mark Lapham. Ce dernier compose de son côté de l'ambient sous le pseudo d'Autio et sur le même petit label Beatnick Records. Les deux hommes sympathisent et finissent par monter The Earlies avec le pianiste de formation classique Christian Madden. Deux ans plus tard, J.M. Lapham, qui s'est depuis installé au Texas, rencontre le chanteur Brandon Carr et lui propose alors de poser sa voix sur les maquettes du groupe.
De 2002 à 2003, le quatuor publie ses premiers morceaux en autoproduction, à travers quelques singles (Song For #3, 25 Easy Pieces, The First Sound Of The Earlies) et un quatre titres, très sobrement intitulé EP4. L'année d'après, les Earlies sortent le single "The Devil's Country" et s'attellent à l'enregistrement de leur premier album These Were The Earlies. Le contenu de l'opus provient essentiellement de leurs livraisons précédentes, à ceci près que les chansons ont bénéficié pour le coup d'un bon lifting grâce au matériel auquel le groupe a pu avoir accès en studio. Le disque paraît tout d'abord en Grande-Bretagne sur l'écurie 679 recordings. Fidèles aux influences de ses membres, les chansons du groupe sonnent comme un mélange de prog et de rock psychédélique avec une touche de Beach Boys, de folk et d'electronica.

Ici et ici

  1. "In the Beginning..."
  2. "One of Us Is Dead"
  3. "Wayward Song"
  4. "Slow Man's Dream"
  5. "25 Easy Pieces"
  6. "Morning Wonder"
  7. "The Devil's Country"
  8. "Song for #3"
  9. "Lows"
  10. "Bring It Back Again"
  11. "Dead Birds"

Les quatre comparses trouvent dans la tournée qu'ils organisent pour promouvoir le disque l'occasion de se voir tous ensemble pour la première fois. Et comme dit le dicton, plus on est de fous et plus ça fonctionne. La formation accueille donc pour le live de nouveaux instruments : synthés, violoncelle, saxophone, trompette, flûtes, tuba...
En 2005, l'album trouve un second souffle en sortant aux Etats-Unis sur le label indé Secretly Canadian et la major EMI pour l'Europe. A la même époque, le groupe participe à la compil hommage Dream Brother: The Songs of Tim and Jeff Buckley sur laquelle ils reprennent une chanson du padre intitulée "I Must Have Been Blind" et tirée de son quatrième album Blue Afternoon. Les Earlies reviennent dans les bacs à l'hiver 2007 avec leur deuxième opus The Enemy Chorus.

1. No Love In Your Heart
2. Burn The Liars
3. Enemy Chorus
4. The Ground We Walk On
5. Bad Is As Bad Does
6. Gone For The Most Part
7. Foundation And Earth
8. Little Trooper
9. Broken Chain
10. When The Wind Blows
11. Breaking Point

Influencés par le krautrock (Can, Faust ou Neu!), ils s'écartent un peu plus encore des chemins balisés de la pop tout en renforçant les orchestrations fastueuses et les harmonies vocales qui ont fait le succès du premier album.


 Au début des années 90, le niveau des séries télévisées s'est considérablement amélioré: les intrigues et les personnages gagnent en profondeur, la réalisation lorgne de plus en plus du coté du cinéma et la musique est confiée à des compositeurs de talent qui tendent à s'éloigner de la musique classique traditionnelle pour des paysages sonores plus  actuels.
Twin Peaks de David Lynch avec sa bande son mystérieuse en est peut être le premier exemple.




1. Twin Peaks Theme (4.45)
2. Laura Palmer's Theme (5.08)
3. Audrey's Dance (5.15)
4. The Nightingale (4.54)
5. Freshly Squeezed (3.48)
6. The Bookhouse Boys (3.24)
7. Into the Night (4.42)
8. Night Life in Twin Peaks (3.23)
9. Dance of the Dream Man (3.39)
10. Love Theme from Twin Peaks (4.34)
11. Falling (5.18)



Angelo Badalamenti nous plonge dans un univers étrange teinté de mélodies jazzy un peu surannées (qui symbolisent à la perfection cette petite ville qui semble restée dans les années 50), de dissonances comme on en entend dans la musique contemporaine (le mal étrange, diffus, qui vient déranger cette bourgade en apparence bien tranquille) et d'ambiances oniriques (le vibraphone omniprésent représente le monde du rêve, "l'entre-deux"...qui occupe une place centrale dans l'œuvre de Lynch)
 
A noter la présence de Julee Cruise,  l'égérie de Lynch et de Badalamentidans cette aventure hors du commun. Personne n'a oublié Falling et l'interprétation surnaturelle de Cruise. Pour les retardataires  (une vidéo rare -mais de médiocre qualité- en concert à New York)

Les deux compères sont respectivement le parolier et le compositeur de son excellent et onirique premier album Floating (1990) qui reste très proche de la B.O de Twin Peaks.

1 – Floating
2 – Falling
3 – I Remember
4 – Rockin Back Inside My Heart
5 – Mysteries Of Love
6 – Into The Night
7 – I Float Alone
8 – The Nightingale
9 – The Swan
10 – The World Spin
Peu à peu, Julee Cruise est devenue espèce de mythe semi-underground qu'il est toujours bon d'évoquer avec émotion. Mais on ne la relie qu'à un contexte, à un son particulier, comme si ça n'avait qu'un rêve évaporé. Pourtant elle existe toujours, encore une fois en invitée. Elle continue à poser sa voix sur des projets plus ou moins obscurs comme par exemple:

Time of Orchids - Sarcast While (2005)

01. Advent
02. It Gone
03. Ours, Engendered
04. Harness Well-Wishers
05. Man to Hide
06. Sinecure
07. High Enthusiast
08. Depending View
09. Swarm of Hope
10. Earned Over
11. Unpleasantries
12. Furtherance
13. Everyone Is Suspended
14. All We Ever Wish
15. Whim
 Signé sur Tzadik, le label de John Zorn, on doit déjà se dire que ce n'est pas un disque aisé. Effectivement, c'est le pure musique d'avant-garde, bien déviante, mais quelle originalité ! Ils sont à mi-chemin entre grosso modo la dream pop Cruise-Badalementi-Lynch et la musique expérimentale ou /et conceptuelle!

Pluramon - Monstrous Surplus (2007)

01-Turn In
02-Border
03-If Time Was On My Side
04-Drowning In You
05-Snow Blow
06-Fresh Aufhebung
07-K-Land
08-Can't Disappear
09-If The Kids Are United
10-Fishing
11-So ?
Là, pas de problème, on tient à l'aise un des cinq albums shoegaze de la décennie. Pluramon, c'est le projet de Marcus Schmikler, qui, comme vous vous en doutez, est allemand. The Monstrous est vraiment le meilleur disque de Pluramon, le plus accessible et en plus pas le moins intéressant!


Signalons l'excellent travail de Mark Snow sur X-files ...
...dont la musique du générique remixée par DJ Dado.(un obscur DJ et producteur italien de musique Trance.) fut un des emblèmes d'un éphémère mouvement musical au milieu des 90's: la Dream, inventée par Robert Miles pour "calmer" les esprits sur la piste de danse en fin de soirée, afin de revenir en douceur à la réalité et dont la particularité est d'utiliser en premier plan une mélodie de synthétiseur avec un son de piano.


Pour boucler ce modeste tour d'horizon, retournons à Miami avec le jubilatoire Dexter. Expert en analyse de traces de sang dans la police le jour, tueur en série la nuit, Dexter Morgan n'est pas exactement un citoyen américain comme les autres. Il porte, en effet, un lourd secret. Traumatisé dans sa plus tendre enfance puis recueilli par un officier de police de Miami, il se dit incapable de ressentir la moindre émotion. Incapable... si ce n'est lorsqu'il satisfait les pulsions meurtrières que son père adoptif lui a appris à canaliser : de fait, Dexter ne tue que les autres tueurs qui sont parvenus à échapper au système judiciaire, afin de protéger les innocents. Dexter se pose donc comme un véritable justicier de l'ombre, et bien que sa soif de tuer lui pèse, il parvient à mener une existence relativement normale et à sauver les apparences auprès de ses collègues, amis et petite amie...Tout de suite, le générique (composé par Rolfe Kent) qui "rend hommage" à American Psycho... (une œuvre soit-disant majeure relatant la vie quotidienne d'un serial-killer/golden boy à la fin des années 80) par sa vision froide et clinique des choses de la vie et le clin d'œil à la scène d'ouverture du film, jouant avec le thème de la couleur rouge, propre au sang, véritable s'agissant du générique de Dexter, de la simple pulpe de fruit dans American Psycho.

La musique colle véritablement à la série avec une prédominance de musique latino-cubaine qui, en plus de jouer un rôle de localisation géographique, symbolise à la fois l'apparente gaité, la superficialité et le "versant normal" de la réalité que le personnage principal s'efforce d'atteindre! Le coté obscur  du personnage quant à lui, est  représenté par de petites ritournelles froides, lancinantes et monstrueusement entêtantes...composées pour la plupart  par Daniel Licht. Ce dernier s'éloigne de la musique d'accompagnement classique par une utilisation d'instruments comme des guitares électriques, des guitares acoustiques, des basses électriques, un piano, des flûtes ethniques, des instruments à percussion, un xylophone, des instruments traditionnels indonésiens et des gongs. A écouter d'urgence!!!



1. Dexter (Main Title) - Kent, Rolfe
2. Tonight’s the Night
3. Conoci la Paz - More, Beny
4. Uruapan Breaks - Kinky [1]
5. Flores Para Ti - Kullmann, Phil
6. Blood 
7. Con Mi Guaguanco - Armando, Ray
8. Perfidia - Dominguez, Alberto
9. Born Free - Barry, John
10. Dexter (Main Title) - Kent, Rolfe
11. Escalation
12. Shipyard
13. Deborah Loves Rudy/The House
14. I Can’t Kill
15. Voodoo Jailtime
16. New Legs
17. Photo Albums
18. Courting the Night
19. Hide Your Tears
20. Wink
21. Astor’s Birthday Party
22. Epilogue/Bloodroom


On va peut être arrêter là...Il existe encore beaucoup de séries qui utilisent des morceaux de musiques existants...Arrêtez de considérer, comme disait Igor Stravinski, la musique comme une sorte de papier peint. Voyez plutôt comme une composante à part entière et là...des merveilles insoupçonnées s'épanouiront entre vos deux orifices auditifs


Ce n'est un secret pour personne...Je voue un véritable culte à la guitare 12 cordes...Réminiscence de clavecins, de cloches, du Swinging London avec les Beatles, du Summer of Love avec les Byrds...Si ma préférence va plutôt vers les électro-acoustiques...Je ne cracherai pas sur la "Vox Mark XII 12 strings tear drop" qui symbolise à la perfection les éléments cités plus hauts...


Il y a 22 ans, j'aurais vendu père et mère ou donner plusieurs années de mon humble existence terrestre pour avoir accès à ce document...Au détour d'une flânerie virtuelle, je tombe dessus!!! Je le place donc dans le sanctuaire que sont les Happy Hunting Grounds....pour ne pas qu'il tombe une fois encore dans l'oubli.



Steve Kilbey parle dans cet article, publié dans un numéro RAM Magazine de 1987, de Earthed, son premier album solo!

Merci à Prehistoricsounds!

Bien que je sois un anglophile inconditionnel, je n'ai jamais trop aimé les groupes anglais des 90's...Cette tranche d'espace-temps de la musique de la perfide Albion ne m'a pas vraiment intéressée...sans vraiment savoir pourquoi...trop arty, trop pop...Je ne sais pas...Je dois tout de même confesser qu'à cette  période, certaines choses ont bougé à l'extrême périphérie de mon champs de vision et ont attiré mon attention discrète par d'autres univers de nouveau vers le berceau de la musique de bon gout...Citons en vrac, Oasis (pour leur sens de la mélodie et leur coté bad boys), the Verve (pour leurs ballades et le fameux Bittersweet Symphony, paru sur Urban Hymns en 1997, qui est basé, rappelons le, sur un extrait d’une version symphonique du titre The Last Time des Rolling Stones), Massive Attack ( pour avoir enfanter le mouvement trip hop et leurs ambiances techno-occultes), Portishead (pour leur joie de vivre...non je déconne!!! Pour avoir su traduire, à la perfection sur un plan musical, les atmosphères brumeuses et mélancoliques du Somerset).
Cependant, je ne peux pas nier l'existence d'un monolithe de taille dans cette étendue quasi-désertique que constitue le paysage sonore des 90's anglaises...Ce mégalithe se trouve être Radiohead....Je dois avouer que j'ai bien failli passer à coté...tant le groupe et leurs premières compositions n'offraient, à mon humble avis, pas plus de charme qu'une moule en période d'ovulation...Cependant, en juin 1997, les cieux s'entrevirent pour laisser apparaitre "OK COMPUTER", véritable ovni pour l'époque...Un album expérimental, pop et ambient, marqué par une utilisation massive de l'ordinateur lors du processus de création (la piste numéro 7, par exemple, Fitter Happier, est entièrement chantée par une voix artificielle, créée par le logiciel MacinTalk Pro spoken text sur un Power Macintosh d'Apple.) tout en conservant une base rock nerveuse, parfois violente, souvent sombre et toujours mélodique...

Radiohead - OK Computer (1997)

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1. "Airbag" – 4:44
2. "Paranoid Android" – 6:23
3. "Subterranean Homesick Alien" – 4:27
4. "Exit Music (For a Film)" – 4:24
5. "Let Down" – 4:59
6. "Karma Police" – 4:22
7. "Fitter Happier" – 1:57
8. "Electioneering" – 3:51
9. "Climbing Up the Walls" – 4:45
10. "No Surprises" – 3:49
11. "Lucky" – 4:20
12. "The Tourist" – 5:25

Mon titre préféré de l'album...





On pense peut être a tort que Thom Yorke est Radiohead....Il est vrai qu'on retrouve tous les ingrédients dans son excellent album solo paru en 2006... De nombreuses critiques de l'époque parlent d'un nouveau disque de Radiohead sans les frères Greenwood...

Thom Yorke : The eraser (2006)   

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1. The Eraser
2. Analyse
3. The Clock
4. Black Swan
5. Skip Divided
6. Atoms For Peace
7. And It Rained All Night
8. Harrowdown Hill
9. Cymbal Rush


Cependant, il me semblerait que Jonny Greenwood occupe une place importante voire primordiale dans ce combo oxfordien...Il suffit d'écouter Bodysong, le premier album solo du guitariste multi-instrumentaliste bardé de diplomes de musicologie...Il s'agit de la B.O.F d'un documentaire relatif aux differents stages de la vie humaine. On oscille entre musique classique contemporaine, electro et ambient...Un album de toute beauté que j'ai découvert pour ma part à Amsterdam par une chaude nuit de mai dernier avec en particulier ce titre qui ouvre l'album.


 

Jonny Greenwood - Bodysong (2003).






 





1. Moon Trills
2. Moon Mall
3. Trench
4. Iron Swallow
5. Clockwork Tin Soldiers
6. Convergence
7. Nudnik Headache
8. Peartree
9. Splitter
10. Bode Radio/Glass Light/Broken Hearts
11. 24 Hour Charleston
12. Milky Drops From Heaven
13. Tehellet



A noter que son frère Colin est crédité sur l'album en tant que bassiste et programmateur.


Deux ans plus tard, le talentueux guitariste compose une pièce pour orchestre à cordes pour la trés noble et trés respectueuse BBC. La chose est enregistrée à l'église St Paul de New-York.

À noter aussi, pour 2005, son apparition dans le film Harry Potter et la Coupe de Feu dans le rôle sur mesure du chanteur-guitariste du bal de Noël à Poudlard.
En 2007, Jonny Greenwood se charge de la B.O.F de There will be Blood en confirmant son attirance pour le classique. Il s'agit d'une œuvre sombre et hallucinée.Cependant, elle démontre le véritable talent de cet artiste complet qui se cache derrière cet image de guitariste "shoegazer" 




Pour les fanas de matos, je conseille la page suivante qui détaille tout le matériel utilisé par Jonny...Un vrai régal!!!

Steve Kilbey (le chanteur et bassiste de The Church) et Martin Kennedy (la tête pensante du collectif Down-tempo/Ambient/Indie pop australien All India Radio) viennent de sortir Unseen music and unheard words après trois ans de gestation. 12 chansons aux charmes atmosphérisques qui oscillent nonchalamment entre rêves éveillés et plongées en domaine orinique profond bercées par la voix chaude et mystérieuse de Mr Kilbey...<a href="http://stevekilbeymartinkennedypresent.bandcamp.com/album/unseen-music-unheard-words">Maybe Soon by Steve Kilbey & Martin Kennedy Present</a>
Un unique concert fut donné le 10 septembre dernier à "the toff" à Melbourne avec la participation exceptionelle de Graham Lee à la pedal steel...Tout de suite, un bref aperçu des coulisses de cet événement...

Et, comme un bonheur ne vient jamais seul, maintenant la setlist officielle du concert agrémentée des accords des morceaux (http://weatheredandtorn.blogspot.com).
Cliquez dessus pour un affichage confortable!

Laissez moi vous parler de la Mâyâ. Dans la philosophie védique de l'hindouisme, la Mâyâ est l'illusion d'un monde physique que notre conscience considère comme la réalité. De nombreuses philosophies ou recherches spirituelles cherchent à « percer le voile » afin d'apercevoir la vérité transcendante, d'où s'écoule l'illusion d'une réalité physique. Autrement dit, toutes les choses sont liées entre elles mais malheureusement, cet état de fait ne nous est pas accessible...
Votre humble serviteur a cependant pu soulever un pan de cette membrane qui occulte la vraie nature des choses...La preuve en image:

Pour info, j'ai vécu pendant toute mon adolescence (bercée par la voix chaude de Steve Kilbey) à deux pas de la maison de Ste Thérèse de Lisieux...Et pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, l'accro aux pétales de roses apparait à de nombreuses reprises à l'arrière plan!

La verité est ailleurs!!!

Aller voir the Church dans un petit club sur les hauteurs de Haight-Ashbury à San Francisco...Soupirs...Chemise paisley, guitare 12 cordes, soleil éblouissant, une fille aux cheveux longs, au regard lointain, une sourire étrange sur les lèvres...Couleurs chaudes et fauves, mais un peu délavées comme dans "les rues de San Fransisco", "Mannix" ou "Bullit"... Ceci reste du domaine du voyage dans un univers parallèle.
Cependant, une radio locale (KCRW 89.9 FM) nous donne la possibilité de se tenir sur le pas de la porte des rêves avec l'enregistrement vidéo d'une émission où nos preux australiens nous livrent quelques joyaux fleurant bon le "dreamy psychedelia" et la soupe à la Dave Gilmour...


Depuis quelques jours, The Church est sur le continent nord américain...Soupirs...puisqu'aux dernières nouvelles, il n'y aurait pas de tournée européenne...En guise de consolation, voici un reportage pour une webTV tourné a l'occasion de leur concert au Roxy de Los Angeles, le 11 juin dernier.

Le 15 mars dernier, The Church ( le groupe culte de votre humble serviteur) donnait le concert de clôture de la tournée australienne relative à la sortie de leur nouvel album "Untitled#23" au Factory Theatre à Sydney...

Et maintenant, de vraies images en couleurs et qui bougent!!!


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L'histoire de Television se résume à ce seul album. Ou presque, puisque c'est après le départ de Richard Hell (le fameux inventeur du t-shirt "I Hate Pink Floyd", dont Johnny Rotten finira par piquer l'idée) pour les Heartbreakers que le groupe new yorkais sortit : Marquee Moon. Un album, comment dire?.. Presque plus facile de parler d'un album moyen ou mauvais que d'une œuvre aussi riche et musicalement parfaite.Idéal de mesure, tout semble pesé, ajusté pas un gramme de trop dans un album à tendance minimaliste. Punk. Mais pas "punk" comme l'entendront les "puristes du genre" qui se cachent aujourd'hui derrière des masques teints et acnéiques de fans de Blink 182... Certes, pas aussi punk que les Ramones, sorti la même année, un modèle de rock primate et écervelé. Mais bon, ne nous perdons pas dans les méandres d'une guerre de chapelles qui durera encore sûrement de longues années: est-ce du Punk? New Wave? Post Punk? Ou alternatif, expression fourre-tout favorite des rock-critics en herbe?

Nous conviendrons donc que ce groupe est inclassable, puisqu'il s'inscrit en droite ligne du Velvet Underground, groupe lui aussi allergique aux étiquettes. C'est justement le retour du féroce duel de guitares (concept inventé sur "Sister Ray" du même Velvet): à ma gauche, Richard Lloyd, guitariste rythmique au son acide et légèrement gras; à ma droite, Tom Verlaine, soliste, occasionnellement chanteur et poète, son de guitare cristallin. Les deux duellistes se livrent donc des batailles sans merci dans, de plus, des compositions défiant toute comparaison.

Sur "See No Evil", Verlaine enfourche le ton du hooligan new-yorkais; Lloyd le reprend avec une intro hachée et obsessionnelle. Dans "Venus", l'ambiance est plus onirique: "Je suis tombé dans les bras de la Venus de Milo"... L'intro de "Friction", elle ressemble à un train en marche, vite rattrapé par la guitare solo. Il s'agit d'un des morceaux les plus sexy qu'il m'ait été donné. d'entendre jusqu'à ce jour! "Marquee Moon" atteint des sommets; avec ses 10 minutes (pas une de trop, malgré tout ce que le punk de base pourra en penser), bouillon de duels inégalables, et de moments uniques de solitude accentués par Richard Lloyd qui continue seul à jouer ses rythmes. Rêveur, ce titre reste le plus représentatif de l'album.
La section rythmique n'est pas en reste: écoutez la superbe basse d'"Elevation", titre dont les premières secondes rappellent un mystérieux lever matinal, et l'éclosion béate d'un bouton de fleur. Il est suivi de "Guiding Light" où le groupe redevient rêveur, une lumière dans la nuit. "Prove It", à la manière de la première plage, s'ouvre sur un riff efficace, mais ici sympathique, et limite pop. Pour conclure, dans "Torn Curtain", Verlaine atteint ostensiblement... Le Nirvana, tout simplement. Il apparait sublimé par un jeu de guitare magnifique, touche les cieux sur un fond de rythmique lente. Television sort donc un véritable ovni. C'est réellement ce qu'en pensa le co-producteur (avec Verlaine), que Richard Lloyd entendit dire un beau jour: "Je ne peux pas signer le groupe. Ce n'est pas de la musique terrestre!" Il n'avait pas tort, au fond.


Tom Verlaine — Chant, guitare, claviers
Richard Lloyd — Guitare, voix
Fred Smith — Basse, voix
Billy Ficca — Batterie

Marquee Moon (1977)
1 See No Evil
2 Venus
3 Friction
4Marquee Moon
5 Elevation
6 Guiding Light
7 Prove It
8 Torn Curtain
Bonus (sur la reedition de 2003)
9 Little johnny jewel [parts 1 & 2]
10. See no evil [alternate version]
11. Friction [alternate version]
12. Marquee moon [alternate version]
13. Untitled instrumental


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Lors de mes recherches sur la musique psychédélique, le nombre de références au monde du surnaturel, de l'étrange et de l'occultisme m'ont littéralement sidéré. Si bon nombre de ces éléments relèvent de légendes urbaines, de l'absorption de produits "ouvrant les portes de la conscience" et de manœuvres d'organisations chrétiennes des années 60 pour protéger la jeunesse innocente des démons du Rock'n'Roll , il n'en reste pas moins un certain nombre d'éléments troublants qui ont titillé ma curiosité naturelle et que je propose de vous présenter à travers de ce billet PUREMENT informatif au parfum déroutant et envoutant.

Un nom revient toujours: Aleister Crowley...Bien qu'inconnu du grand public, son influence sur une partie de la contre-culture fut considérable, que ce soit par l’intermédiaire du cinéaste d’avant-garde Kenneth Anger, du vulgarisateur du LSD Timothy Leary, ou par celle de musiciens comme David Bowie, Andy Summers et Sting du groupe Police, ou de Mick Jagger des Rolling Stones, voire des Beatles, qui se présentent, ou se sont présentés comme étant de ses disciples.

Qui est cet homme que la presse britannique qualifia en son temps «d' homme le plus ignoble que les Royaumes Unis aient connu »?
Edward Alexander (dit Aleister) CROWLEY (1875-1947, Grande Bretagne) est connu pour ses écrits ésotériques, mystiques et tout particulièrement par son Livre de la Loi, le livre sacré de Thélème (inspiré de Gargantua de Rabelais). Il était également un membre influent de plusieurs organisations occultes et secrètes: l'Ordre hermétique de l'aube dorée (The Golden Dawn), l'A.A. et de l'Ordo Templi Orientis, organisations encore actives à ce jour. Il est considéré comme le père spirituel de l’Eglise de Satan et bien d’autres mouvements de sorcellerie. Ce Gourou se fait appeler « le Grand 666 » ou « la Bête » faisant allusion aux écrits de l’Apocalypse de Jean:
Apocalypse 13:18 (...) C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre du nom de la bête, car c'est un nombre d'homme, et ce nombre est six cent soixante six.
Il grandit dans une famille richissime, extrêmement stricte et religieuse. Cette vie stricte dans la religion, sera la base de multiples frustrations, de sa haine pour le christianisme et de son comportement anarchiste et libéral à l'extrême. Son « œuvre » et sa « philosophie » perdurent encore aujourd’hui par une multitude d’adeptes d’occultisme obscure, de magie noire, des forces du mal, de spiritisme ou de satanisme… Il reste une source d'inspiration pour une multitude d'artistes et de personnalités de tous milieux sociaux. Sa philosophie « Fais ce que tu veux » a été le crédo des années 60 et 70 révolutionnaires propagé dans la musique rock.

Certains affirment que l'album «Sergent Pepper» fut enregistré afin de commémorer l'anniversaire d'Aleister Crowley. Raison numéro 1 : l'album date de 1967 et Crowley est mort en décembre 1947. Raison numéro 2 : on peut apercevoir le visage de Crowley sur la pochette. Album Sergent pepper's
Les Beatles furent les premiers à afficher le visage du mage, Aleister Crowley, sur un album rock. Ce dernier deviendra la figure emblématique de la folie qui caractérisera les années 70.Caméo de CrowleyLa foule, sur l'album Sergent Pepper, représente les nombreuses personnalités qui eurent de l'influence sur le groupe. Nous retrouvons Crowley en arrière plan.



En 1962, John Lennon aurait dit:
" Je sais que les Beatles connaîtront le succès comme aucun groupe ne l’a encore connu. Je le sais très bien, car pour ce succès, j’ai vendu mon âme au diable.
"(Coleman, Ray, Lennon p.256)
Le 4 mars 1966:
" Le christianisme est appelé à disparaître, il va diminuer jusqu'à s'évanouir. Je ne tiens pas à en discuter. J'ai raison et l'avenir le prouvera. Nous sommes plus populaires que Jésus-Christ à présent. J'ignore qui des deux disparaîtra le premier, le Rock'N'Roll ou le Christianisme ".(San Francisco Chronicle, 13 Avril 1966, p.26)

Une chose est sure, c'est John qui est parti le premier! Mais, un certain nombre d'éléments troublants (et vérifiables!) entoure sa disparition. Le chanteur avait été assassiné au pied de son immeuble à New York, le " Dakota House ", au coin de la 72e rue, à l'Ouest de Central Park, et que son appartement était celui qui avait autrefois appartenu à Anton La Vey, disciple de Crowley et fondateur de l’église de Satan aux Etats-Unis. En effet, désireux de migrer vers San Francisco, Anton La Vey l’ayant mis en vente, l’avait d’abord loué à Roman Polanski pour le tournage de son film " Rosemary’s baby " (relatant la naissance du fils de Satan) dont il avait été le script et le conseiller technique !) Yoko Ono, par la suite en était devenue la propriétaire, en 1973, avec 5 autres appartements et dépendances dans le même immeuble sinistre.
Dans le plus fort de la Beatlemania, John Lennon sera considéré comme un véritable messie et le «White Album» sera sujet à de nombreuses interprétations de la part de cinglés et de xénophobes, dont le tristement célébre Charles Manson. Dans le cadre d'une Apocalypse réécrite par ce dernier, nos «Fab Four» furent considérés comme les quatre cavaliers qui devaient annoncer le fléau. Il ne faut pas oublier que Manson était un gourou à mi-chemin entre le fondamentalisme chrétien, l'Eugénisme et le Satanisme. Une vilaine combinaison. Manson se croyait à l'aube de l'Apocalypse, qu'il décrivait comme une guerre raciale à l'échelle planétaire. Sa mission consistait à déclencher le conflit en commettant divers meurtres et en tentant d'incriminer les Black Panthers, un mouvement révolutionnaire Afro-américain.
Pour en revenir au Beatles, le gourou meurtrier croyait que leur chanson «Helter Skelter», qui se traduit par "Pêle-mêle", appelait à la guerre entre les blancs et les noirs. Toujours avec le même esprit de malade mental, Charles Manson croyait que la chanson «Piggies» faisait référence au mot «Pig», qui était la marque distinctive des «Black Panthers». Lorsque le clan Manson tuèrent Sharon Tate, enceinte de huit mois, ils inscrivirent le mot «Pig» sur les murs afin d'incriminer les Black Panthers. Rappelons juste que Sharon Tate était l'épouse de Roman Polanski et que celle-çi a joué en 1966 dans un film nommé L'oeil du malin!


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Enfin, pour conclure sur le chapitre concernant les quatre garçons dans le vent, trois éléments peu connus (mais vérifiables!!!) :
  • Le deuxième meurtre de Manson fut le couple LaBianca. L'épouse se prénommait Rosemary.
  • David Chapman, l'assassin de John Lennon, avait échangé de la correspondance avec Charles Manson. Chapman faisait partie d'une communauté, «Born again Christians», qui croyait également à la venue imminente de l'Apocalypse.
  • Une dernière coïncidence, la première victime du clan Manson, au 10050 Cielo Drive, se nommait Winifred Chapman.
Les mauvais garçons du rock, à savoir les Rolling Stones, ne sont pas en reste...Ils seront le premier groupe à introduire explicitement le personnage de Satan avec leur album Their Satanic Majesties Request (1967) et avec la chanson "sympathy with the devil" sur l'album "beggar banquet"(1968).

Tiens, on y voit John Lennon...
Un autre exemple sympa de leur allégeance au démon avec la pochette de l'album « GOATS HEAD SOUP » (littéralement « La soupe de tête de bouc ») sorti en 1973, allusion claire à Baphomet, symbolisé par la tête de bouc, dieu du satanisme et symbole de l'Eglise de Satan :



Détail de l'angle supérieur droit :


Arrêtons-nous encore un instant sur un autre disque des Rolling Stones sorti quelques mois après "Sergeant Pepper". Le titre est assez évocateur : « Their Satanic Majesty Request ». Titre, contenu et pochette pour autant assez troublants :

Même genre d’uniformes psychédéliques où, ici encore, les traces d'occulte sont omniprésentes. Mick Jagger porte un chapeau pointu de magicien dans un décor sortit tout droit des plus belles traditions hindoues. Ici encore les allusions aux religions orientales sont omniprésentes. Mais la surprise ne s’arrête pas là : aux extrémités gauche et droite de la pochette, nous retrouvons les portraits de Georges Harrison et John Lennon. Devons-nous ici admettre un signe de vénération mutuelle ? La tête de Georges Harrison est couverte de champignons hallucinogènes dont ils faisaient tous usage.


Les allusions mutuelles entre les deux pochettes sont poustouflantes. Alors que les Stones font référence aux Beatles considérés ennemis, les Beatles font cette même référence quelques mois plus tôt. Voyez donc :

Dans le côté droit de Sergeant Pepper, il y a une poupée sur laquelle nous pouvons lire cette inscription : « Welcome the Rolling Stones » (« Bienvenue aux Rolling Stones »). Bienvenus à quoi ? Faisaient-ils allusion à cette fameuse armée chaotique et anarchique qui allait changer le visage social de façon irréversible ?

Tout juste vingt ans avant la sortie de ces deux disques, ici encore sans aucune coïncidence, Crowley s'éteignit mais sa parole perdura. Il avait prédit que par la musique ses enseignements seraient encore mieux perçus par la jeunesse. Il affirma diriger une armée de jeunes dans une révolution d'un âge nouveau. Troublant fait du hasard, les Beatles créent Sergeant Pepper. Ils font alors tous partie d'un club mystique où tous les initiés sont membres d'un même club...


Mais revenons à Crowley. Ce dernier eut un jeune adepte de 15 ans qui se nommait Kenneth Anger. Ce dernier devint plus tard un "célèbre" cinéaste expérimental à l'univers empreint d'une iconographie gay et mystique. Il réalisa entre autre «Lucifer Rising», en hommage à son ancien gourou.



Lors de la production de ce film, Anger rechercha un acteur afin de personnifier Lucifer. Il offrit le rôle à Mick Jagger, par l'entremise de Marianne Faithfull, une célèbre groupie et ancienne adepte d'Aleister Crowley, mais Jagger refusa le rôle. Il signera le titre "invocation of my Demon brother ", intégrée dans la bande son du film. de la première version du film (1969) d'une durée de 11 minutes. Kenneth Anger se tourna alors vers son amant, Bobby Beausoleil, un jeune guitariste, qui accepta le rôle sans véritablement s'y intéressé. En effet, ce dernier signa la musique du second court métrage et quitta subitement le plateau lors du tournage pour se rendre à Death Valley en Californie. Il désirait y rejoindre son second amant, Charles Manson. Bobby Beausoleil, on le sait, participa aux meurtres de Tate et LaBianca. Kenneth Angers eut encore à se dénicher un nouveau Lucifer. Il offrit finalement le rôle à Anton Szandor LaVey (vous vous rappellez, le fondateur de l’Église de Satan) que Marianne Faithfull aurait bien connu aussi . Il accepta le rôle de Lucifer avec enthousiasme, mais comme la production du film traîna en longueur, il se désista. Au bout du compte, dans la dernière version de «Lucifer Rinsing» (28 minutes), produit entre 1970 et 1980, on aura une courte apparition de Anton LaVey et c'est Kenneth Anger lui même qui personnifiera Lucifer. Quand on regarde le casting de ce chef d'œuvre du 7ème art, on apercoit le nom de Jimmy Page, le célèbre guitariste de Led Zeppelin qui, en plus d'avoir eu le priviliège d'avoir un petit rôle, a composé la bande originale.

L'intérêt pour l'occulte de Page semble, par contre, pour une fois, ne faire aucun doute...
"Depuis très longtemps j'étudie la magie. C'est une chose passionnante, très enrichissante". (décembre 1970)
Jimmy Page a été propriétaire, pendant une vingtaine d'années, du manoir Boleskine House, sur les rives du Loch Ness, l'ancienne propriété d'Aleister Crowley. Cette batisse, fut construite sur les gisements d'une ancienne église, dont l'incendie et la destruction emporta avec elle tous ses membres... "Toutes mes maisons sont isolées. Je passe beaucoup de temps seul chez moi, comme je passe beaucoup de temps seul près de l'eau. La maison de Crowley est sur le Loch Ness, en Ecosse. Elle eue deux ou trois propriétaires avant qu'Aleister Crowley n'en devienne le propriétaire. Avant il y avait une église dont les membres furent brulés à l'intérieur. C'est le lieu de la batisse. Plein de choses étranges sont arrivées là qui n'avait rien à voir avec Crowley. Les mauvaises vibrations étaient déjà là" (Jimmy Page,1970) .
Est-ce pour cela que Page raconte que certains soirs on peut entendre rouler dans les couloirs la tête d'un homme décapité des siècles auparavant ? Alors que Crowley habitait encore la maison, son concierge devint fou et tenta de trucider toute sa famille, quand Jimmy Page fit redécorer toute la batisse par un éminent sataniste, le gardien tenta de se suicider. Le suivant perdit la raison...Miss Pamela, l'une des célèbres groupies de Jimmy Page raconte à qui veut l'entendre que les messes noires, les séances rituelles furent monnaie courante à Boleskine House sous la houlette de Jimmy Page. Il a aussi fait l'acquisition de nombreux accessoires ayant appartenus au mage, dont une toge et une fameuse canne que Crowley trimbalait partout. D'ailleurs, ces objets apparaissent sur la pochette interieure du quatrième album.
De plus, la présence de symboles cabalistiques sur les différents albums ne fait que renforcer l'image occulte du groupe. En réalité il semblerait que les symboles, présentés ci-dessus, sont associés aux divers membres du groupe. En ordre d'apparition, de gauche à droite : Jimmy Page, John Paul Jones, John Bonham et Robert Plant. Nous en avons la confirmation avec le disque solo de John Paul Jones, qui contient effectivement le second symbole.


D'après le mouvement «Christians agains Rock», le sigle «zoso» signifierait en langage magique (en Énochien, plus précisément) le mot «fornication», l'Énochien étant un langage inventé par l'occultiste élisabéthain John Dee. D'autres spécialistes y voient la marque du malin...La preuve, tout de suite, avec des images en couleurs, si je peux dire!

• Le "S" central est celui de Satan.
• Les deux "O" liés par un trait représente les hommes en captivité sous Satan. (Par définition Biblique, tout homme qui ne reconnaît pas son état de pécheur, son besoin d'être racheté et sauvé gratuitement et personnellement par le sacrifice de Jésus-Christ sur la croix se trouve sous l'emprise du Malin, le Prince de ce monde et de ce siècle comme le définissent les Ecritures. Le pacte avec Satan n'est qu'une étape supplémentaire, volontaire d'engagement d'un homme dans la rébellion contre Dieu et Son oint, Jésus-Christ).
• Le "Z" correspond au symbole de l'envoûtement ou le charme opéré par la musique. Il se termine par la potence du pendu sur laquelle est placée une enclume qui représente le "béat" infernal. Certains véhicules équipés de véritables "chaînes" HI-FI (Haute Fidélité mais à qui?) font entendre ce béat infra sonore avec la musique tesson diffusée à coups de décibels au-delà de... l'entendement du passant et du seuil admissible par l'oreille humaine sans dégradation de l'organe interne. (Trois osselets, le marteau, l'enclume et l'étrier font parvenir les sons au tympan, une membrane qui les capte en vibrant.).
• Le second logo sur l'étiquette du vinyle est un trèfle de la trinité Satanique inséré dans un cercle d'envoûtement.
• Le troisième logo constitué de 3 cercles est une trinité ésotérique: La terre, l'air et le feu.
• Le quatrième logo représente une plume enfermée dans un cercle. Il s'agit bien évidemment d'un pacte signé avec le Malin. Le signataire est volontaire, signe le pacte avec son sang et se trouve "protégé" à l'intérieur d'un cercle. Il faut savoir que la maison de l'Adversaire est divisée et que les sorciers mènent une lutte "fratricide" entre eux pour acquérir d'avantage de pouvoir, dominer et s'élever dans la hiérarchie infernale. Tout fonctionne à l'inverse des valeurs chrétiennes de solidarité, d'amour fraternel, d'humilité devant Le Seigneur...

David Bowie, lui, « s'amusait » à se représenter comme "le grand 666" et imitait les poses de son maître de l'époque : Aleister Crowley. Dans Rolling Stone magazine du 12/02/1976, le compagnon de coucherie de Mick Jagger a choqué le monde de la musique en affirmant :
« Le Rock a toujours été la musique du Diable… Je crois que le rock’n roll est dangereux… je sens que nous ne faisons que proclamer QUELQUE CHOSE DE PLUS TÉNÉBREUX QUE NOUS MÊME ».



Lors de concerts, Bowie prend la position initiatique
« THE ENTERER » de la Golden Dawn, dans sa chanson « TVC 15 ».
A gauche : Aleister Crowley, à droite : David Bowie.

Dans sa chanson « Quicksand », dans l'album Hunky Dory (1971) enregistré dans les studios Trident (ça ne s'invente pas!!!), il interprète la confession suivante : «I'm closer to the Golden Dawn. Immersed in Crowley's uniform of imagery (Je suis proche du Golden Dawn. Immergé dans l'imagerie de Crowley).



Nous pouvons également lire dans la biographie de Angie Bowie ( la même que dans la chanson de Mick Jagger!) que son mari a déclaré dans une entrevue datant de 1976 : «My overriding interest was in cabbala and Crowleyism.That whole dark and rather fearsome never-world of the wrong side of the brain.» (Mon intérêt était dans la Kabbale et la philosophie de Crowley. C'est plutôt effrayant de sombrer dans le néant, le mauvais côté du cerveau.)

Plus récemment, membre du groupe archi populaire The Police, Sting n’a jamais caché avoir une fascination pour Aleister Crowley (à l'émission «The New Musik» et dans le magazine «Creem» de Juillet/Août 1982, p.32). Aussi certaines de ses chansons sont directement inspirées des enseignements du mage noir. La magie, le monde spirituel et les notions d’occultisme sont la base de certaines de ses chansons comme dans : «Walking on the Moon» et également dans «Every Little Thing She Does Is Magic» de l'album «Ghost in the Machine». La pochette de cet album comporte, soit dit en passant, un «666»; si, si retournez la!)




Le nouveau monde n'est pas en manque....D'après la légende, le leader du groupe The Doors, Jim Morrison, était un adepte de magie noire. Dans le film réalisé par Oliver Stone, on le présente en compagnie d'une sorcière de la Wicca en train de déguster un bon verre de sang. Un passe-temps plutôt étrange pour une adepte de la Wicca, qui privilégie normalement les balades en forêt, les tisanes de valériane et les danses en forêt. Dans les faits, Morrison était plutôt un adepte de la philosophie de Carlos Castaneda, le célèbre ethnologue qui étudia la philosophie des amérindiens Yaqui. Rien à voir avec la dégustation d'hémoglobine, Castaneda réalisa une thèse à propos des plantes hallucinogènes du Mexique et à propos de l'esprit de la petite fumée... Toutefois, on aperçoit quant même Jim Morrison sur l'album «13» avec un buste en bronze d'Aleister Crowley entre les mains.

Et maintenant, le cas HOTEL CALIFORNIA des Eagles!
Indispensable préambule, la remise en mémoire de lyrics délectables :
On a dark desert highway, cool wind in my hair / Warm smell of colitas rising up through the air
Up ahead in the distance, I saw a shimmering light / My head grew heavy, and my sight grew dimmer
I had to stop for the night / There she stood in the doorway;
I heard the mission bell / And I was thinking to myself,
'This could be Heaven or this could be Hell' / Then she lit up a candle and she showed me the way
There were voices down the corridor, I thought I heard them say...

Welcome to the Hotel California / Such a lovely place (such a lovely place)
Plenty of room at the Hotel California / Any time of year, you can find it here

Her mind is Tiffany-twisted, She got the Mercedes Bends / She's got a lot of pretty, pretty boys, that she calls friends
How they dance in the courtyard, sweet summer sweat / Some dance to remember, some dance to forget
So I called up the Captain, 'Please bring me my wine' / He said, 'We haven't had that spirit here since 1969'
And still those voices are calling from far away / Wake you up in the middle of the night
Just to hear them say...

Welcome to the Hotel California / Such a lovely place (such a lovely face)
They livin' it up at the Hotel California / What a nice surprise, bring your alibis

Mirrors on the ceiling, the pink champagne on ice / And she said 'We are all just prisoners here, of our own device'
And in the master's chambers, they gathered for the feast / They stab it with their steely knives, but they just can't kill the beast
Last thing I remember, I was running for the door / I had to find the passage back to the place I was before
'Relax' said the nightman, We are programed to receive
You can check out any time you like, but you can never leave.

Etranges paroles...
On entend d'ici les premières questions : et cet Hotel California d'ailleurs, il existe ? On peut y dormir ? Là, comme sur le reste du titre, les interprétations délirantes affluent, on s'en doute... Sur la foi de sa célèbre conclusion (« You can check out anytime you like / But you can never leave »), on a pu y identifier un fameux asile californien – le Camarillo State Hospital qui, Le fax de Don Henley - Crosstown Trafficen lisière de Los Angeles, accueillit de gentils désaxés de la fin des années trente jusqu'en 1997 – et quelques prisons (« What a nice surprise, bring your alibis »), comme la Cook County Jail à Chicago sur California Street dont le surnom, réputé, est effectivement « Hotel California » mais bien postérieur au phénoménal succès du hit, et pour tout dire inspiré par lui... Furent aussi suggérées des allusions voilées à un obscur hôtel particulier du pape lysergique Tim Leary, à la Playboy Mansion, lupanar de luxe de Hugh Hefner et même, touchante rigueur méthodologique, à un véritable « Hotel California » sis dans la péninsule mexicaine de Baja California, à Todos Santos précisément mais dont aucun des Eagles ne connaissait l'existence jusqu'à un fax rectificatif de Don Henley (c'est le batteur et le chanteur des Eagles). Depuis, on peut supposer que les noms ont fleuri worldwide, la trace en étant retrouvée jusqu'à nos ruelles germanopratines...
Il existe une lecture sataniste (« This could be Heaven or this could be Hell ») de ce magnus opus, portée par de fiévreuses cristallisations adolescentes nocturnes. Une rumeur persistante voudrait ainsi que le titre fasse implicitement référence à une église laissée à l'abandon en 1969 puis réinvestie par une société occulte à fortes tendances satanistes... Certains sont allés plus loin dans le décodage fumeux en y décelant un hommage à peine déguisé à la demeure d'Anton LeVey, High Priest de la Church of Satan où fut rédigée, plutôt tardivement pour un culte pluri-millénaire, la Bible satanique... D'autres, vraisemblablement peu séduits par l'idée d'un diable californien, se sont reportés sur une valeur sûre, anglo-saxonne, le Maître Aleister Crowley lui-même, troublante citation à l'appui (« And in the master's chambers, they gathered for the feast / They stab it with their steely knives but they just can't kill the Beast »)... Incidemment on y a vu aussi un repaires de cannibales mais les preuves, mêmes enténébrées, manquent...
Qu'il s'agisse en fait du fameux Beverly Hotel, repaire de stars hollywoodiennes à la délicieuse architecture hispanisante également connu sous le nom de « Pink Palace », n'a pas empêché de zélés gloseurs de traquer plus avant les signes d'un message diabolique jusque dans les pochettes – recto, verso et intérieure – de l’album... Prise par les photographes David Alexander et John Kosh, la célèbre photo frontale de l'hôtel sur fond de soleil couchant avait d'ailleurs nécessité la location d'un camion destiné à la cueillette des cerises qui éleva les valeureux photographes à plus de 60 pieds au-dessus des arbres de Sunset Boulevard...
Négligeant cette performance, certains se sont obstinément attachés à la photo elle-même – à vos LP's les gars – avançant que la silhouette de Satan soi-même, décidément d'humeur californienne, s'encadrait dans une des fenêtres de l'hôtel... A bien y regarder, n'était-ce pas Anton LeVey d'ailleurs ? Et puis, sur cette pochette intérieure, cette autre terrifiante silhouette au balcon, bras ouverts comme pour embrasser d'innocentes personnes rassemblées dans la cour (« And in the master's chambers, they gathered for the feast »), subjuguées par le Malin et comme déjà promises à ses rêts...

ABOVE LEFT: Enlarged picture taken from the back cover of the Eagle's 'Hotel California' album cover (pictured below). Photo shows Anton LaVey, founder of the 'Church of Satan,' looking down from a balcony in the Hotel California. ABOVE RIGHT: Anton LaVey

Source: www.jesus-is-savior.com (un site de chrétiens fondamentalistes!)

Bien entendu, bien d'autres artistes ont fait référence à Aleister Crowley et autres Anton LaVey. En voici un exemple issu du mainstream musical: l'album « Dangerous » de Michael Jackson paraît aussi ésotérique que psychédélique alors qu'Aleister Crowley est à nouveau représenté en bas à droite de la pochette en costume et noeud de papillon.


Premier détail juteux : l’artiste qui a produit cette pochette est Mark Ryden populaire pour ses œuvres mystiques, occultes, macabres et sombres. Il est l’un des artistes référencé dans le site officiel du la Church of Satan, dans le chapitre des artistes satanistes membres de l’organisation. (Source : http://www.churchofsatan.com/Pages/SIGARTLST.html)

Second détail juteux : la pochette du disque « Hot Minute » des Red Hot Chili Peppers est aussi de la main de Mark Ryden. Rappelons, juste pour mémoire, que ce groupe fit d'étranges remerciements lors de la cérémonie des MTV Awards de 1992 comme le montre la vidéo suivante:




Troisième détail juteux : Mickael Jackson possède (ou possédait) les droits de 251 chansons des Beatles!!!!


Dans un de ses livres, « Magick » (avec « CK » pour faire allusion aux mots BLACK MAGIC), Aleister Crowley enseigne comme principe de magie, de tout inverser, par exemple réciter à l'envers les prières des chrétiens. Il allait développer une nouvelle philosophie inversée, contraire au mouvement de la société et surtout du Christianisme qu'il détestait profondément. Un adepte se « doit de s'entrainer à penser à l'envers. Lisons un extrait de rituel initiatique qui est la base de cette pratique (Source : Magick, Appendice VII, Liber brasit).


« Que l’Adepte Exempt (il s’agit d’un grade) s’entraîne tout d’abord à penser à l’envers par des voies extérieures, telles celles qui suivent :
a) Qu’il apprenne à écrire à rebours, de chaque main.
b) Qu’il apprenne à marcher à reculons.
c) Que constamment, à chaque occasion se pouvant présenter, il visionne des films et écoute des disques à l’envers et qu’il s’y accoutume jusqu’à ce qu’ils lui apparaissent normaux et appréciables dans leur totalité.
d) Qu’il s’entraîne à parler à l’envers : ainsi pour ‘je suis lui’, qu’il dise ‘iul sius ej’.
e) Qu’il apprenne à lire à l’envers. En ceci, il n’est pas difficile de ne pas s’abuser, un lecteur confirmé identifiant une phrase au premier coup d’œil. Que son disciple lise à haute voix devant lui, à l’envers, doucement au début, puis plus vite. En cela son cerveau sera tout d’abord submergé par une impression de totale confusion ; il s’efforcera ensuite d’échapper à la difficulté par la ruse. Le cerveau prétendra travailler à l’envers alors qu’il agira en toute normalité. (…) elle deviendra parfaitement évidente à quiconque pratiquera les exercices a) et b) durant un jour ou deux. »

Marcher à l'envers, faire des gestes à l'envers, le haut devint le bas, la douleur le plaisir, l'obscurité est lumière, l'esclavage est liberté... la folie devient signe de santé mentale... Il avait une salle à miroirs, pour voir sa propre image à l'envers... Ce qui est beau et lumineux est systématiquement rendu à son inverse pour devenir laid et sombre. Les incantations et vociférations se faisaient en langage inversé. Ecouter des disques à l'envers faisait partie de ses rituels classiques. Les emblèmes chrétiens étaient eux aussi inversés… pour signifier leur contraire. Ainsi, un symbole représentant l'amour et la beauté sera automatiquement inversé comme dans un miroir pour finalement prendre une nouvelle signification : la haine et la laideur...

Saviez-vous que le symbole de "Peace & love" pourrait venir d'un symbole occulte connu depuis l'Antiquité, à savoir la "croix de Néron" (connu aussi sous le nom de la "croix de Satan") commémorant le massacre de chrétiens transformés en torches vivantes sur l'ordre du Dictateur romain. Ce signe symbolise une croix renversée — les bras de la croix tombant comme signe de défaite — à l'intérieur d'un cercle d'invocation ou de protection démoniaque. Ce signe "de paix" donc signifierait, pour certains, que le Christianisme est vaincu. Présente aux USA avec le mouvement hippie des années 60, cette croix prétendue du Malin a été rendue populaire au début des années 80 par les Soviétiques en Europe, qui furent les bailleurs de fonds finançant la montée au pouvoir des premiers "verts" en Allemagne dans leur lutte contre l'installation de missiles Pershing Américains dans le cadre d'un pacte de l'OTAN pour contrer l'installation des SS20 Russes aux frontières de la CEE.

Revenons à Crowley qui, dans ses expérimentations diverses, avait, par hasard, découvert qu’en écoutant des enregistrements de prières ou des incantations à l’envers, on pouvait entendre d'autres sons. D'autres mots et phrases étaient alors audibles. Cela allait devenir une nouvelle pratique clé de son culte obscur, de ses rites et de ses messes noires, enseignée dans son livre « Magick » et allait faire partie intégrante de son culte, et plus tard mise en pratique par ses adeptes et notamment dans le rock...

Plus bas, vous pourrez entendre quelques exemples parmi tant d'autres, des tubes comportant des messages subliminaux ou messages inversés. Dans la plupart des exemples ci dessous, la technique de verlan, ou messages inversés cachés (BACKWARD MASKING en anglais) inspirés par les incantations de sorcellerie est mise en pratique. Cette méthode fut utilisée, entre autre, pour des incantations et rituels sataniques encore pratiqués aujourd'hui dans diverses organisations sataniques et de sorcellerie et dans beaucoup d’autres sous groupes qui y sont associés. Certains exemples sont aussi le fruit du hasard, mais, selon la théorie de John Oates correspondent bien aux paroles à l'endroit ou à l'état d'esprit de l'interprète. Selon lui, lorsque nous parlons, nous générons de manière inconsciente des sons qui, écoutés à l'envers, forment d'autres mots et seraient en quelque sorte « la voix de notre inconscient ».

A vos oreilles !

EXEMPLE No 1 : THE BEATLES - REVOLUTION #9
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...




EXEMPLE No 2 : THE BEATLES - OBLADI OBLADA
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...




EXEMPLE No 3 : THE ROLLING STONES - TOPS
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...



EXEMPLE No 4 : LED ZEPPELIN - STAIRWAY TO HEAVEN
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...
Cette chanson, classée parmi l'une des meilleures du siècle par la BBC et faisant partie du top 5 des chansons de mariage dans les pays anglo-saxons, contient une série de longues phrases inversées subliminales.


EXEMPLE No 5 : LED ZEPPELIN - BLACK DOG
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...
Pour info, le chien noir est associé au diable dans la mythologie traditionnelle.


EXEMPLE No 6 :
EAGLES - HOTEL CALIFORNIA
Vous entendrez le premier extrait à l'endroit, tel que vous l'entendez sur le disque.
L'extrait suivant, est le même passage, mais passé à l'envers...



Voilà, je fais arrêter là mon exploration des recoins obscures du rock et de la contre culture...La vérité est ailleurs...au fond de coffre-forts en Suisse ou au fond d'un lit!