THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

J'aime beaucoup cette association de mots...qui a pour moi une véritable connotation psychédélique. En effet, ceci est associé avec les effets spéciaux employés dans certains films des 70's et des 80's (du style cloud chamber ou cloud tank, une sorte d'aquarium rempli d'eau que l'on filme sur un fond neutre et dans lequel on verse différents produits, comme du lait, de la peinture  pour créer des formes nuageuses et autres effets atmosphériques) pour évoquer l'immersion dans des univers lysergiques, oniriques voire même des incursions dans des contrées proches de la folie...
Explosions in the sky est aussi le nom d'un groupe de post rock américain instrumental d'excellente facture...Jamais ennuyeux, l'étrange poésie un peu triste des titres des morceaux et le niveau des musiciens pallient efficacement à l'absence de chant. Beauté éthérée et puissance  se dégagent des compos organisées autour d'une formation rock standard (deux guitares, une basse et une batterie)...Ici, pas de synthés, de loops et de sampling. Seulement les pédales d'effets utilisées avec justesse et bon gout (j'ai rarement entendu une utilisation de la distorsion et du lo-fi aussi mélodique que cela), vraisemblablement peu de post production en studio. Le  mastering  est réduit à sa plus simple expression faisant ressortir ainsi le coté organique de la musique (on entend les doigts sur les cordes vibrer lors des hammers, harmoniques et autres guili-guilis guitaristes, les sticks frapper la peau de la caisse claire...). L'ambient rock exite...Si je devais les comparer à quelque chose d'existant, je dirais qu'ils se situent à la croisée des chemins de The Cure (époque "carnage visors"-face B de la version cassette audio de l'album Faith de 1981), de Sigur Ros, et de Brian Eno...en beaucoup plus chaleureux!!!


A écouter d'urgence!!!!


2000 (reissued in 2005) - How Strange, Innocence
 

1. A Song for Our Fathers

2. Snow and Lights
3. Magic Hours
4. Look into the Air
5. Glittering Blackness
6. Time Stops
7. Remember Me as a Time of Day


2001 - Those Who Tell the Truth Shall Die, Those Who Tell the Truth Shall Live Forever

Ce titre vient d’un documentaire dont les membres du groupe ont entendu parler. Cependant aucune trace de ce documentaire n’a jamais été trouvée. Le titre signifiant une certaine dualité que peut rencontrer chaque être humain durant sa vie. Cette vie qui peut être parfois “misérable et horrible” mais aussi “belle et magnifique et remplie de joies”. Ils trouvent l’enregistrement de leur second album très comique puisqu’ils se sont retrouvés dans une maison sans chauffage au milieu de nulle part. Avec la parution de ce second album, le groupe obtient l’attention des médias car l’album contient l’image d’un avion avec comme légende: ”cet avion s’écrasera demain”. De nombreuses sources prétendent que l’album est sorti le 4 septembre 2001, une semaine avant le 11 septembre 2001, mais une interview pour Skyscraper Magazine à l’été 2004 révèle que l’album est sorti réellement en août 2001. Les membres du groupe expliquent d’ailleurs qu’ils avaient eu l’idée plus d’un an avant l’attentat du World Trade Center.




1. Greet Death
2. Yasmin the Light
3. The Moon Is Down
4. Have You Passed Through This Night?
5. A Poor Man's Memory
6. With Tired Eyes, Tired Minds, Tired Souls, We Slept


2003 - The Earth Is Not a Cold Dead Place


1. First Breath After Coma
2. The Only Moment We Were Alone

3. Six Days at the Bottom of the Ocean
4. Memorial
5. Your Hand in Mine


2004 - Friday Night Lights Soundtrack


1. From West Texas
2. Your Hand In Mine (With Strings)
3. Our Last Days As Children
4. An Ugly Fact of Life
5. Home
6. Sonho Dourado (by Daniel Lanois)
7. To West Texas
8. Your Hand In Mine (Goodbye)
9. Inside It All Feels The Same
10. Do You Ever Feel Cursed
11. Lonely Train
12. Seagull (by Bad Company)
13. The Sky Above, The Field Below (by Justin Stanley)
14. Slow Dance

2005 - The Rescue EP (Travels in Constants Vol. 21)


1. Day One
2. Day Two
3. Day Three
4. Day Four
5. Day Five
6. Day Six
7. Day Seven
8. Day Eight

2007 - All of a Sudden I Miss Everyone (Limited Edition)
 
Disc 1
1. The Birth and Death of the Day
2. Welcome, Ghosts
3. It's Natural to Be Afraid
4. What Do You Go Home To?
5. Catastrophe and the Cure
6. So Long, Lonesome

Disc 2
1. The Birth and Death of the Day (Jesu Mix)
2. Welcome, Ghosts (Adem Mix)
3. It's Natural to Be Afraid (The Paper Chase Mix)
4. What Do You Go Home To? (Mountains Mix)
5. Catastrophe and the Cure (Four Tet Mix)
6. So Long, Lonesome (Eluvium Mix)

Je vais me permettre une petite digression littéraire...Par le plus grand des hasards, la musique des explosions in the sky m'a servi de bande originale de l'excellent livre de Cormac McCarthy: la route. Il était étonnant de voir comment les deux choses pour moi se synchroniser...Les fragiles mélodies allant de pair avec le rare degré d'émotion atteint pour moi dans un livre...Soupir...
Dans ce livre, l'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. On ne sait rien des causes de ce cataclysme. Un père et son jeune fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Il ne reste des hommes que les cadavres ou des silhouettes implorantes proches de leur dernier souffle. Le père et le fils ont peur, mais marchent vers la mer.
Ce roman est à la fois parabole sur le sens de la vie, conte funèbre, réflexion sur la paternité et la transmission et roman initiatique. La simplicité de l'histoire et un certain nombre de partis pris (absence de nom et de prénom, de repère temporel, opposition entre le père témoin d'un monde qui n'existe plus/le petit qui n'a jamais vu ce monde...) donnent toute sa force symbolique au roman, autorisant de nombreuses interprétations. La construction sans chapitre faite de succession de courts paragraphes est captivante. Le style dépouillé, âpre, colle parfaitement au sujet du livre tout comme la routine dans l'action (chercher a manger, dormir au sec et avancer vers le sud constituant la plupart des actions des héros). Mais si le style est sec, l'émotion n'est jamais absente, la relation entre ce père mourant témoin d'un monde disparu et ce fils porteur d'avenir dans un monde détruit est toujours bouleversante, poignante. Et malgré l'économie de moyens, l'amour de ce père pour son fils transparait à chaque page...Merveilleux!!!(si je puis me permettre, bien sur!!!)