THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

Mis à part quelques morceaux tombés dans le patrimoine mondial (Amicalement votre - the Persuaders - de John Barry, Mission impossible et son fameux thème  crée par Lalo Schifrin, Les Envahisseurs - The Invaders -  avec Dominic Frontière etc...) la musique dans les œuvres télévisuelles ont été pendant de longues années les parents pauvres...Bien souvent, elle ne fait pas partie de l'élaboration du film et est commandée sur une fin de budget, le compositeur devant s'arranger avec le film déjà monté, limitant ainsi une véritable parentalité avec le projet initial.

Dans le milieu des années 80 et dans les séries américaines, on vit apparaitre l'utilisation de morceaux musicaux déjà existants. La première, autant que je me souvienne à utiliser ce procédé, fut Miami Vice avec l'emploi quasi systématique  d'une chanson pop voire rock à tendance lacrymale et/ou à forte interraction avec l'épiderme humain pendant la scène dramatique ou romantique de l'épisode...Outre le coté émotionnel, cet artifice contribua aussi beaucoup au succès de la série en replaçant le cadre dans une réalité et une temporalité connue d'un grand nombre.



Plus récemment, Cold Case et les morceaux choisis pour la bande son procède de la même mécanique. Cette série nous narre les aventures de Lilly Rush, inspectrice de la Police criminelle de Philadelphie, chargée de rouvrir d’anciens dossiers classés sans suite sur des meurtres jamais élucidés. Les chansons choisies entretiennent le ton nostalgique de la série. Le principe est typique de la série : une chanson plutôt rythmée et entraînante de l'époque où a eu lieu le meurtre au début de l'épisode pour appuyer les images de gens vivant généralement leur vie de tous les jours, chanson interrompue peu après quand est soudainement montré le cadavre de la victime. Et, tout à la fin de l'épisode, une chanson triste de la même époque (généralement la seule à être diffusée en entier) pour renforcer l'impression de tristesse et de nostalgie apportée par les flashbacks montrant les protagonistes « à l'époque » et aujourd'hui.

A noter que certains épisodes ont utilisé les titres d'un seul artiste comme Bruce Springsteen, Bob Dylan, Johnny Cash ou encore U2 ou Nirvana, de ce fait les droits de diffusion de ces musiques sont tellement importants qu'ils empêcheraient toute sortie du feuilleton sur support DVD. Les créateurs de la série refusent même d'envisager une sortie DVD selon le principe utilisé pour la sortie en DVD de la série Deux flics à Miami c'est-à-dire enlever les différentes chansons utilisées dans les épisodes pour les remplacer par des réorchestrations ou par rien du tout, afin de ne pas payer de droits, en effet la musique et les chansons, déjà très importantes dans Deux flics à Miami, le sont encore plus dans Cold Case.


Le principe de la chanson ou du morceau mélancolique à la fin de chaque épisode est repris dans le turculent Dr House qui met en scène un brillant diagnosticien, passionné par les énigmes médicales, mais qui se trouve être un personnage arrogant, cynique, anticonformiste et asocial. Pour compléter le portrait,  le docteur House s'habille n'importe comment, est mal rasé, marche avec une canne et abuse de Vicodin, un analgésique opiacé à base de paracétamol et d'hydrocodone, pour soulager sa douleur (autrement dit, il est totalement accro!!!). Les morceaux employés dans cette série (et dont on peut retrouver la liste ici) sont généralement dépouillés et à tendance néo-country et néo folk renforçant ainsi le coté profondément humain du personnage central.
Une version instrumentale de la chanson Teardrop, du groupe Massive Attack, sert de générique d’ouverture et de fin. La version originale est chantée par Elizabeth Fraser, ex-Cocteau Twins.et se trouve sur l'excellent album Mezzanine (mot de passe: chemicalbeats.blogspot.com) sorti en 1998




En cherchant, je suis tombé sur cette fabuleuse version acoustique de ce titre...Tout bonnement incroyable!!!!

En raison des droits d’auteur, cette chanson n’est pas utilisée pour les versions distribuées en France, au Royaume-Uni, Allemagne, Suisse (partie germanophone), Belgique, Australie, Portugal, Espagne, Italie, Irlande, Israël, Canada (pour la version en français), Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Hongrie, Grèce, Turquie et Amérique latine. À la place, un morceau instrumental créé pour la série, intitulé House end credits et composé par Scott Donaldson et Richard Nolan, remplace le générique original. Ce dernier est légèrement modifié à partir de la deuxième saison.


Dans la série anglaise Life on mars, la musique joue un rôle prépondérant...Déjà, elle est à l'origine du nom même de la série puisqu'il s'agit du titre de la chanson de David Bowie qui est écoutée par  le personnage principal lorsqu'il retrouve propulsé en 1973.Une petite révision s'impose!

Par son omniprésence et la pertinence des morceaux choisis, la musique peut être considéré comme un véritable élément du décor,contribuant véritablement à l'immersion dans ce voyage temporel au sein des 70's anglaises. De plus,  la musique est aussi très présente dans les dialogues. Ce trait est beaucoup moins visible dans la version française...Citons, par exemple la phrase culte d'un des héros principaux : "Trust the Gene Genie!"  qui fait référence à la chanson The Jean Genie de David Bowie.

Il existe un fichier torrent qui regroupe une bonne partie des titres utilisés dans la première saison de cette excellente série.


Roxy Music — "Street Life"
Paul McCartney and Wings — "Live and Let Die"
Electric Light Orchestra — "10538 Overture"
John Kongos — "Tokoloshe Man"
Atomic Rooster — "Devil's Answer"
T.Rex — "Rock On"
Free — "Little Bit of Love"
Lee "Scratch" Perry and The Upsetters — "Jungle Lion"
Brief Interlude Dialogue — "Armed Bastards!"
Sweet — "Blockbuster!"
Faces — "Cindy Incidentally"
Ananda Shankar — "Snow Flower"
Slade — "Coz I Luv You"
Mott the Hoople — "One of the Boys"
Lindisfarne — "Meet Me on the Corner"
Frankie Miller — "I Can't Change It"
Thin Lizzy — "Whiskey in the Jar"
Audience — "I Had a Dream"
Uriah Heep — "Traveller in Time"
Nina Simone — "I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free"

A noter qu'un spin-off (que je n'ai pas encore vu), Ashes to Ashes, en référence au nom d'une autre chanson de David Bowie, poursuit la série dans les années 1980.

Cette utilisation de la musique pop et rock, comme marqueur historique et comme véritablement élément primordial constitutif du décor, n'est pas vraiment une nouveauté. Au début des 90's, l'enfer du devoir avait expérimenté la chose. La preuve en image avec le générique  avec Paint it black des Rolling stones:

S'il s'agit de l'histoire de la compagnie Bravo, un peloton de jeunes G.I's, pendant la guerre du Viêt-Nam à la fin des 60's, cette série ne montre pas que les aspects atroces de la guerre mais dépeint aussi les problèmes humains que rencontrent, au quotidien, ces jeunes soldats. L'utilisation d'une bande son absolument typique des 60-70's renforce à mon sens le coté sociologique de la série...Vous pouvez trouver la totalité des morceaux dans les liens suivants:
Avec True blood, qui nous décrit une coexistence entre vampires et humains au cœur d'une petite ville de Louisiane, la musique prend une dimension géographique voire sociétale. En effet, le soundtrack, un formidable panel de musiques sudistes actuelles et passées (allant du Nashville sound, au vrai Rythm and Blues, en passant par de la Soul, du Blues, du Zydeco ... ), nous plonge avec délice dans la Louisiane profonde avec son lot de ruralité, de sensualité et de sexualité. Aspect amplifié, entre autre, par le fait que toutes les scènes d'émotion se déroulent sur fond de valses au fiddle old time ou  de cajun très dépouillé. De plus, tous les épisodes de la série ont été nommés en fonction d’une chanson que l’on peut entendre dans l’épisode même.

Il existe un fichier torrent de la bande originale de la première saison, ici.



1. Bad Things – Jace Everett (le générique!!!)
2. Bleed 2 Feed – C.C. Adcock, , Lafayette Marquis
3. Lake Charles – Lucinda Williams
4. Give It Up – Lee Dorsey
5. Swampblood – The Legendary Shack Shakers
6. Play with Fire – Cobra Verde
7. Just Like Heaven – The Watson Twins
8. Christine’s Tune [Aka DeVil in Disguise] – The Flying Burrito Brothers
9. Two – Ryan Adams
10. Strange Love – Slim Harpo
11. From a Whisper to a Scream – Allen Toussaint
12. I Don’t Wanna Know – Dr. John,
13. Golden State – John Doe, Kathleen Edwards
14. Bones – Little Big Town



Nous allons entrer maintenant dans la substantifique moelle de cette modeste étude avec la série qui m'a donné envie de faire ce petit billet...Il s'agit de Life, une série policière américaine apparue sur les écrans, fin 2007. Celle-ci met en scène un inspecteur de police, condamné à 12 ans de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Réaffecté à son poste (avec un dédommagement de plus de 50 millions de dollars) et totalement déboussolé par les nouvelles technologies apparues depuis son emprisonnement, il revient complètement marqué par cette expérience. En effet, pour pouvoir survivre à l'enfer de la prison, le personnage s'est réfugié dans la philosophie bouddhiste et autres pratiques zen... Comme vous pouvez aisément le deviner, l'ambiance de la série est totalement décalée. Cet aspect est illustré par un accompagnement musical de très grande qualité résolument "indie", c'est à dire en empruntant des morceaux produits en dehors des circuits commerciaux traditionnels et/ou appartenant à un courant underground ou avant-gardiste. On oscille electronica, ambient, post-rock et néo-folk à tendance urbaine...Dans l'épisode "La traversée du désert" (Evil... and His Brother Ziggy), un véritable coup de foudre musical avec The earlies avec Morning Wonder... Un petit joyau de "rural krautrock saupoudré de summer of love"...
L'histoire débute en 96 lorsque Gilles T. Hatton, musicien britannique ayant sévi à ses débuts sous le nom d'Atomic Clock, renverse accidentellement de la bière sur une table de mixage dans un studio mancunien et doit son salut à l'un des employés, l'américain John Mark Lapham. Ce dernier compose de son côté de l'ambient sous le pseudo d'Autio et sur le même petit label Beatnick Records. Les deux hommes sympathisent et finissent par monter The Earlies avec le pianiste de formation classique Christian Madden. Deux ans plus tard, J.M. Lapham, qui s'est depuis installé au Texas, rencontre le chanteur Brandon Carr et lui propose alors de poser sa voix sur les maquettes du groupe.
De 2002 à 2003, le quatuor publie ses premiers morceaux en autoproduction, à travers quelques singles (Song For #3, 25 Easy Pieces, The First Sound Of The Earlies) et un quatre titres, très sobrement intitulé EP4. L'année d'après, les Earlies sortent le single "The Devil's Country" et s'attellent à l'enregistrement de leur premier album These Were The Earlies. Le contenu de l'opus provient essentiellement de leurs livraisons précédentes, à ceci près que les chansons ont bénéficié pour le coup d'un bon lifting grâce au matériel auquel le groupe a pu avoir accès en studio. Le disque paraît tout d'abord en Grande-Bretagne sur l'écurie 679 recordings. Fidèles aux influences de ses membres, les chansons du groupe sonnent comme un mélange de prog et de rock psychédélique avec une touche de Beach Boys, de folk et d'electronica.

Ici et ici

  1. "In the Beginning..."
  2. "One of Us Is Dead"
  3. "Wayward Song"
  4. "Slow Man's Dream"
  5. "25 Easy Pieces"
  6. "Morning Wonder"
  7. "The Devil's Country"
  8. "Song for #3"
  9. "Lows"
  10. "Bring It Back Again"
  11. "Dead Birds"

Les quatre comparses trouvent dans la tournée qu'ils organisent pour promouvoir le disque l'occasion de se voir tous ensemble pour la première fois. Et comme dit le dicton, plus on est de fous et plus ça fonctionne. La formation accueille donc pour le live de nouveaux instruments : synthés, violoncelle, saxophone, trompette, flûtes, tuba...
En 2005, l'album trouve un second souffle en sortant aux Etats-Unis sur le label indé Secretly Canadian et la major EMI pour l'Europe. A la même époque, le groupe participe à la compil hommage Dream Brother: The Songs of Tim and Jeff Buckley sur laquelle ils reprennent une chanson du padre intitulée "I Must Have Been Blind" et tirée de son quatrième album Blue Afternoon. Les Earlies reviennent dans les bacs à l'hiver 2007 avec leur deuxième opus The Enemy Chorus.

1. No Love In Your Heart
2. Burn The Liars
3. Enemy Chorus
4. The Ground We Walk On
5. Bad Is As Bad Does
6. Gone For The Most Part
7. Foundation And Earth
8. Little Trooper
9. Broken Chain
10. When The Wind Blows
11. Breaking Point

Influencés par le krautrock (Can, Faust ou Neu!), ils s'écartent un peu plus encore des chemins balisés de la pop tout en renforçant les orchestrations fastueuses et les harmonies vocales qui ont fait le succès du premier album.


 Au début des années 90, le niveau des séries télévisées s'est considérablement amélioré: les intrigues et les personnages gagnent en profondeur, la réalisation lorgne de plus en plus du coté du cinéma et la musique est confiée à des compositeurs de talent qui tendent à s'éloigner de la musique classique traditionnelle pour des paysages sonores plus  actuels.
Twin Peaks de David Lynch avec sa bande son mystérieuse en est peut être le premier exemple.




1. Twin Peaks Theme (4.45)
2. Laura Palmer's Theme (5.08)
3. Audrey's Dance (5.15)
4. The Nightingale (4.54)
5. Freshly Squeezed (3.48)
6. The Bookhouse Boys (3.24)
7. Into the Night (4.42)
8. Night Life in Twin Peaks (3.23)
9. Dance of the Dream Man (3.39)
10. Love Theme from Twin Peaks (4.34)
11. Falling (5.18)



Angelo Badalamenti nous plonge dans un univers étrange teinté de mélodies jazzy un peu surannées (qui symbolisent à la perfection cette petite ville qui semble restée dans les années 50), de dissonances comme on en entend dans la musique contemporaine (le mal étrange, diffus, qui vient déranger cette bourgade en apparence bien tranquille) et d'ambiances oniriques (le vibraphone omniprésent représente le monde du rêve, "l'entre-deux"...qui occupe une place centrale dans l'œuvre de Lynch)
 
A noter la présence de Julee Cruise,  l'égérie de Lynch et de Badalamentidans cette aventure hors du commun. Personne n'a oublié Falling et l'interprétation surnaturelle de Cruise. Pour les retardataires  (une vidéo rare -mais de médiocre qualité- en concert à New York)

Les deux compères sont respectivement le parolier et le compositeur de son excellent et onirique premier album Floating (1990) qui reste très proche de la B.O de Twin Peaks.

1 – Floating
2 – Falling
3 – I Remember
4 – Rockin Back Inside My Heart
5 – Mysteries Of Love
6 – Into The Night
7 – I Float Alone
8 – The Nightingale
9 – The Swan
10 – The World Spin
Peu à peu, Julee Cruise est devenue espèce de mythe semi-underground qu'il est toujours bon d'évoquer avec émotion. Mais on ne la relie qu'à un contexte, à un son particulier, comme si ça n'avait qu'un rêve évaporé. Pourtant elle existe toujours, encore une fois en invitée. Elle continue à poser sa voix sur des projets plus ou moins obscurs comme par exemple:

Time of Orchids - Sarcast While (2005)

01. Advent
02. It Gone
03. Ours, Engendered
04. Harness Well-Wishers
05. Man to Hide
06. Sinecure
07. High Enthusiast
08. Depending View
09. Swarm of Hope
10. Earned Over
11. Unpleasantries
12. Furtherance
13. Everyone Is Suspended
14. All We Ever Wish
15. Whim
 Signé sur Tzadik, le label de John Zorn, on doit déjà se dire que ce n'est pas un disque aisé. Effectivement, c'est le pure musique d'avant-garde, bien déviante, mais quelle originalité ! Ils sont à mi-chemin entre grosso modo la dream pop Cruise-Badalementi-Lynch et la musique expérimentale ou /et conceptuelle!

Pluramon - Monstrous Surplus (2007)

01-Turn In
02-Border
03-If Time Was On My Side
04-Drowning In You
05-Snow Blow
06-Fresh Aufhebung
07-K-Land
08-Can't Disappear
09-If The Kids Are United
10-Fishing
11-So ?
Là, pas de problème, on tient à l'aise un des cinq albums shoegaze de la décennie. Pluramon, c'est le projet de Marcus Schmikler, qui, comme vous vous en doutez, est allemand. The Monstrous est vraiment le meilleur disque de Pluramon, le plus accessible et en plus pas le moins intéressant!


Signalons l'excellent travail de Mark Snow sur X-files ...
...dont la musique du générique remixée par DJ Dado.(un obscur DJ et producteur italien de musique Trance.) fut un des emblèmes d'un éphémère mouvement musical au milieu des 90's: la Dream, inventée par Robert Miles pour "calmer" les esprits sur la piste de danse en fin de soirée, afin de revenir en douceur à la réalité et dont la particularité est d'utiliser en premier plan une mélodie de synthétiseur avec un son de piano.


Pour boucler ce modeste tour d'horizon, retournons à Miami avec le jubilatoire Dexter. Expert en analyse de traces de sang dans la police le jour, tueur en série la nuit, Dexter Morgan n'est pas exactement un citoyen américain comme les autres. Il porte, en effet, un lourd secret. Traumatisé dans sa plus tendre enfance puis recueilli par un officier de police de Miami, il se dit incapable de ressentir la moindre émotion. Incapable... si ce n'est lorsqu'il satisfait les pulsions meurtrières que son père adoptif lui a appris à canaliser : de fait, Dexter ne tue que les autres tueurs qui sont parvenus à échapper au système judiciaire, afin de protéger les innocents. Dexter se pose donc comme un véritable justicier de l'ombre, et bien que sa soif de tuer lui pèse, il parvient à mener une existence relativement normale et à sauver les apparences auprès de ses collègues, amis et petite amie...Tout de suite, le générique (composé par Rolfe Kent) qui "rend hommage" à American Psycho... (une œuvre soit-disant majeure relatant la vie quotidienne d'un serial-killer/golden boy à la fin des années 80) par sa vision froide et clinique des choses de la vie et le clin d'œil à la scène d'ouverture du film, jouant avec le thème de la couleur rouge, propre au sang, véritable s'agissant du générique de Dexter, de la simple pulpe de fruit dans American Psycho.

La musique colle véritablement à la série avec une prédominance de musique latino-cubaine qui, en plus de jouer un rôle de localisation géographique, symbolise à la fois l'apparente gaité, la superficialité et le "versant normal" de la réalité que le personnage principal s'efforce d'atteindre! Le coté obscur  du personnage quant à lui, est  représenté par de petites ritournelles froides, lancinantes et monstrueusement entêtantes...composées pour la plupart  par Daniel Licht. Ce dernier s'éloigne de la musique d'accompagnement classique par une utilisation d'instruments comme des guitares électriques, des guitares acoustiques, des basses électriques, un piano, des flûtes ethniques, des instruments à percussion, un xylophone, des instruments traditionnels indonésiens et des gongs. A écouter d'urgence!!!



1. Dexter (Main Title) - Kent, Rolfe
2. Tonight’s the Night
3. Conoci la Paz - More, Beny
4. Uruapan Breaks - Kinky [1]
5. Flores Para Ti - Kullmann, Phil
6. Blood 
7. Con Mi Guaguanco - Armando, Ray
8. Perfidia - Dominguez, Alberto
9. Born Free - Barry, John
10. Dexter (Main Title) - Kent, Rolfe
11. Escalation
12. Shipyard
13. Deborah Loves Rudy/The House
14. I Can’t Kill
15. Voodoo Jailtime
16. New Legs
17. Photo Albums
18. Courting the Night
19. Hide Your Tears
20. Wink
21. Astor’s Birthday Party
22. Epilogue/Bloodroom


On va peut être arrêter là...Il existe encore beaucoup de séries qui utilisent des morceaux de musiques existants...Arrêtez de considérer, comme disait Igor Stravinski, la musique comme une sorte de papier peint. Voyez plutôt comme une composante à part entière et là...des merveilles insoupçonnées s'épanouiront entre vos deux orifices auditifs