THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

Enfant unique né en septembre 1959 dans le jardin de l'Angleterre d’une maman comédienne et d’un papa écrivain, Paul Roland s'intéresse très tôt à la poésie et à l’histoire. Son intérêt pour la musique arrive plus tard. Ces premières influences rock, il les puise dans le "Glam rock" du tout début des 70's (tout comme votre humble serviteur!) où il devient un fan inconditionnel de Marc Bolan. Il s’associe à John Williams pour l’enregistrement d’un premier single. Alors que son ami place sa chanson sur une des faces de la galette, Paul Roland grave sur l’autre son premier morceau intitulé "Oscar Automobile". Le single présente nos associés en herbe sous le nom de "Weird Strings". Les deux amis se séparent et Paul Roland entame une carrière en solitaire avec "Midnight Rags" comme nom d’emprunt.

Public Enemy (as 'Midnight Rags', 1979, EP)

John Peel croit en lui et passe ses morceaux sur la BBC. Ce tremplin exceptionnel lui permet d’enregistrer un premier album : "The Werewolf of London".

The Werewolf Of London, Part 1 (1980, CD)
The Werewolf Of London, Part 2: outtakes & unreleased (1980/81, CD)

En 1985, Alan Duffy du label "Acid Tapes" le remarque et pousse à la réalisation d’une cassette qui reprend son premier album rehaussé de deux nouveaux morceaux. Cette nouvelle étape dans la carrière de Paul Roland ouvre de nombreuses portes en Europe. En France, le label "New Rose" s’intéresse à sa musique.

En 1987 sort "Danse Macabre". Paul Roland estime alors être apparenté aux romantiques gothiques du 19ème siècle. En aristocrate excentrique, comme il se plaît à se définir, il tire son inspiration de la littérature anglaise sans se préoccuper du négoce vinylographique.


-Danse Macabre (1987, CD)



"A Cabinet Of Curiosities" (1987) et "Happy Families" (1988) ouvre la voie sur un public beaucoup plus large.


-Happy Families (1988, CD)




Il s’impose en France, en Italie, en Espagne, en Grèce.


-Live In Italy (1989, bootleg LP)

"Duel", un album plus rock, est réalisé en 1989.


Duel (1989, CD)


-Duel (re-recorded version 2003, CD)

"Masque" (1990) se remarque pour ses chansons où violons, orgues, clavecin ont la part belle.


-Masque (1990, CD)

Viennent ensuite les albums "Roaring Boys" (1991) et "Strychnine" (1992). Sur ce dernier, Paul Roland reprend des titres de Kevin Ayers, Donovan, Electric Prunes, Marc Bolan, The Sonics, le Velvet Underground, Siouxsie And The Banshees.


-Roaring Boys (1991, CD)


Strychnine (1992, CD)

Un premier "best of" voit le jour : "House Of The Dark Shadows".

"Sarabande" (1995) et "Gargoyles" (1997) perpétuent les chemins empruntés par Paul Roland en gardant toutes les références littéraires et atmosphères de Mary Shelley, Edgar Allan Poe, Bela Lugosi ou encore Lewis Carroll.



-Sarabande (1994, CD)


Live In Germany 1995 (1995, CD)


-Gargoyles (1997, CD)

2004, détour par Venise avec "Pavane" une nouvelle galette qui n'a rien de nouveau mais qui distille ce charme si typique de notre Anglais qu'il faut bien s'y laisser prendre. Le disque démarre sur une petite suite baroque au clavecin, mélancolique à souhait pour céder la place au trompeur 'Dark Carnival'. Pourquoi trompeur ? Car en dépit de son rythme entraînant, le morceau dissimule une touche bien glauque, il suffit d'écouter le refrain pour s'en convaincre ('Like a funeral procession, the parade winds down Main Street, to a wheezing pipe organ, dark carnival comes to town'). Comme le titre l'indique, 'Musette' a la douceur d'une musette de taverne avec accordéon, mandoline etc, si ce n'est qu'elle est attristée de touches de violon qui lui donnent vite un côté moins léger. Pour écrire 'Dice with the devil', ballade folk torturée, Paul Roland s'est inspiré tant du foklore italien que de la country (attention, hein ?) mais en tournant le tout à sa sauce; ce n'est pourtant pas son meilleur morceau. Je préfère 'Lucifer'servant' qui combine clavecins baroques et rythmique jazzy. 'Pavane', valse ultra lente, a un charme triste et feutré, presque intimiste. Visiblement, notre Anglais a voulu que 'Pavane' soit un disque calme car 'Phantoms' n'accélère nullement le tempo, il poursuit dans la lignée ballade mélancolique. Pareil pour 'Easter 1916' qui y mêle des éléments traditionnels vaguement médiévaux (mandoline, flûte). 'Hymn' plaît davantage par son côté poignant; il s'agit d'une sorte de prière chantée sur fond d'orgue et ce type d'ambiance me séduit toujours. 'Voodoo doll', sa rythmique jazzy bien balancée et ses arrangements dépouillés conservent intacte cette séduction dans un registre différent (miam !)



Dernier projet en date avec "Re animator" sorti en 2008. Le côté conteur de Paul Roland fait son apparition dès le premier morceau "Charles Dexter Ward". Il y plante ainsi le décor de son concept. Quand vient le morceau titulaire, le rythme se fait plus soutenu, le chant est nasillard durant les refrains alors qu'il prend des couleurs Al Stewart pour les couplets. Nous voilà alors envahi par l'ambiance de ce nouvel opus qui ne manque pas de nous séduire. Nous resterons ainsi captivé jusqu'à la dernière note."Taliesin" a des intonations celtiques indéniables. Le violon de Geoffrey Richardson n'y est pas pour rien. Le mystérieux "Valdemar" captive de par son chant et enivre de par sa musique. Un autre titre incontournable de cet opus est cet "Abdul Alhazred/Assassins" qui prend les couleurs d'un "Kashmir" de Led Zeppelin avec un guitariste qui vous arrache ses notes de ses tripes. Enfin, il y a ce "Cthullu" qui clôture l'opus de façon magistrale emportant tout sur son passage. Paul Roland est parfaitement soutenu par un groupe de pro au sein duquel on trouve des membres du légendaire Caravan. Son chant, qui prend souvent des intonations de conteurs, ne lasse jamais. Il possède son grain particulier s'en allant assez souvent chasser sur les terres d'un Al Stewart, ce qui n'est pas une petite référence. La différence se situe dans le fait que Roland prend un côté sombre lié aux histoires qu'il raconte alors que Stewart se fait plutôt charmeur. N'empêche que c'est à ce dernier qu'on pense en écoutant "Pan", principalement ses refrains, au rythme irrésistible.

Fasciné dès l’enfance par le monde de l’occulte au point de vivre des expériences inhabituelles, il est devenu également un spécialiste reconnu du paranormal.