THE HAPPY HUNTING GROUNDS

Le blog d'un certain Loran Vesk,perdu entre le XXème et le XXIème siècle et de son univers musical. Un domaine insolite qui a la particuliarité d'être à la fois étrange et accessible. Un lieu paisible et luxuriant d'où s'échappent des mélodies sensibles venues d'ailleurs et fleurant bon le psychédélisme.

Mais qui est cette créature fabuleuse qui hante ces lieux?

Né, il y plus d'une quarantaine de révolutions solaires, je suis un mammifère terrestre (de 90kg pour 1,97m) doté de la capacité de raisonnement et des fonctions psychiques confuses que l'on nomme communément "âme" ; dressé sur mes deux membres inférieurs qui constituent la base de mon corps en proportion environ de la moitié, prolongés en haut par le tronc, le cou puis la tête; disposant de deux membres supérieurs se terminant chacun par une main, ce qui me permet de saisir, caresser, manipuler, taper sur un clavier, jouer de la guitare etc..; disposant d'organes sexuels mâles (qui sont à l'origine de légendes bavaroises); à la couleur de peau empruntant les échelles du beige ou du rosé, pouvant être recouvert de poils par endroits, de forme allant du frisé au lisse et dont la couleur est de teinte marron claire voire blanche par endroit; aux yeux aux teintes relevant du bleu, du vert et du noisette.

Depuis 2005, le nombre de promeneurs s'élévent à:

Après Supernature, back to nature. Telle pourrait être l'accroche pour le quatrième album du flamboyant duo électro britannique qui confirme, outre sa classe folle, sa capacité à surprendre, à se réinventer. On s'attendait à une suite, au risque de la redite, de leur épatant opus glam-disco Supernature (avec son irrésistible tube bêta Ooh la la), il n'en est rien. Seventh Tree est même tout l'opposé. Comme si Alison Goldfrapp et Will Gregory étaient revenus sur leurs pas, c'est-à-dire à Felt Mountain, l'album qui les révéla dans toute leur potentielle diversité en 2001. Adieu paillettes, boules à facettes et ambiances de dance floors décadents, place à des mélodies et à des sons plus purs, plus organiques, inspirés par les arbres et la verdure, les animaux et la nature. Avec, tout de même, cette forte touche de mystère et de fantastique que la littérature et le cinéma britanniques ont toujours su si bien cultiver...



Car si la vénéneuse et impénétrable diva (rare objet d'admiration revendiqué par la vamp Madonna) a troqué sa défroque de Lili Marlene glaciale pour celle d'une hippie chic bucolique, elle demeure fidèle à son art de distiller cet érotisme distant et équivoque qui fait tout son attrait.

Le tube de l'album "A&E"


Mais Seventh Tree ne séduit pas simplement parce que son concept est audacieux et culotté et que je l'ai découvert par le biais du blog de Steve Kilbey. Goldfrapp et Gregory ont surtout composé de bonnes chansons d'un folk orchestré (guitare acoustique, harpe, orgue et synthés bricolés) qui évite les pièges de l'easy listening indolore ou de la chansonnette filasse (deux genres qui font, hélas, florès aujourd'hui). La preuve en image avec "Clowns"et "Monster love".




Entre harmonies 70's kitsch à la New Seekers et le swing sixties aérien et psychédélique d'une Julie Driscoll ou d'une Dusty Springfield, Alison explore, sans jamais en faire trop, toute l'étendue de son registre vocal. Seventh Tree est une invitation à prendre l'air qu'on aurait tort de décliner comme dans le morceau "Little bird".